La Région Auvergne-Rhône-Alpes va réinjecter dans le projet de la ligne ferroviaire Lyon-Turin 20 millions d'euros, portant, pour l'heure, le total de son investissement à hauteur de 33 millions d'euros.
Au cours de la conférence de presse précédant la dernière assemblée plénière de l'année, Fabrice Pannekoucke a indiqué que la Région Auvergne-Rhône-Alpes avait consenti à un nouvel effort financier dans le dossier pharaonique de la ligne ferroviaire Lyon-Turin.
Après avoir fait un premier chèque de 13 millions d'euros, la Région va remettre la main au portefeuille. "On a apporté un complètement de 20 millions d'euros pour permettre le bouclage des études d'accès français" explique le président de Région. "Ca permet de rassurer tout le monde, aussi bien du côté français que du côté italien" poursuit-il.
Une participation de 33 millions d'euros qui avait déjà été évoquée en janvier dernier entre l'Etat et Laurent Wauquiez, qui était alors président de la Région Aura. Et qui avait été pointée du doigt par Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole de Lyon qui déplorait que la Région investisse massivement pour les accès français pour la ligne Lyon-Turin sans pour autant investir dans le contournement ferroviaire nord de l'agglomération lyonnaise (CFAL). Une infrastructure qui devrait permettre de relier la ligne Lyon-Turin tout en permettant au fret de contourner le centre de Lyon.
Le scénario "grand gabarit" retenu
Pour rappel, il y a une dizaine de jours, l'Etat avait annoncé avoir fait le choix du scénario "grand gabarit" pour les voies d'accès françaises de la future liaison ferroviaire reliant Lyon à Turin. Un choix qui va nécessiter la création de nouveaux tunnels côté français, notamment sous les massifs de la Chartreuse et de Belledonne.
Lancé il y a plus de 30 ans, ce projet gigantesque a vu son coût augmenter considérablement au fil des ans. En 2012, la Cour des comptes française chiffrait pour un budget global de 26 milliards d'euros. Depuis, aucun chiffrage global n'a été communiqué. La section transfrontalière et le tunnel de 57,5 kilomètes qui est actuellement en train d'être creusé, coute à elle seule 11 milliards d'euros.
Ce nouveau chèque signé par la Région Aura devrait permettre le bouclage rapide des études d'accès français vers l'entrée du tunnel. La préfecture du Rhône avait annoncé le lancement des études préalables détaillées pour la nouvelle ligne reliant Grenay à Saint-Jean-de-Maurienne à l'horizon septembre 2025.
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Des millions d'euros pour "des études"... et des travaux qui coûtent des dizaines de milliards...
pour finir dans la poche de... ? Multimillionnaires propriétaires de sociétés du BTP.
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