Bastien Joint sera désigné maire de Caluire-et-Cuire après la condamnation de Philippe Cochet.
C'est officiel, l'ex-candidat aux élections législatives dans la 5e circonscription du Rhône et conseiller municipal délégué au projet de ferme urbaine, Bastien Joint va devenir le nouveau maire de Caluire-et-Cuire, suite à la condamnation pour détournement de fonds publics de Philippe Cochet, édile de la commune depuis 2008.
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"Les Caluirards savent qu'ils peuvent avoir confiance dans notre action collective à leur service"
Dans un communiqué diffusé vendredi 20 décembre, les membres de la majorité caluirarde assurent qu'en "responsabilité, déterminés, unis et soudés autour de Bastien Joint, nous continuerons de travailler au service des Caluirards". Ils remercient par ailleurs le maire devenu inéligible "d'avoir fait de Caluire-et-Cuire ce qu'elle est aujourd'hui, une ville si agréable à vivre, une ville forte et sûre qui va le rester".
Et de conclure : "Face à l'incertitude nationale et métropolitaine, les Caluirards savent qu'ils peuvent avoir confiance dans notre action collective à leur service." On ne connaît pas pour l'heure la date du conseil municipal extraordinaire au cours duquel Bastien Joint sera élu par les conseillers municipaux.
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Philippe Cochet a interjeté appel
Pour rappel, Philippe Cochet a été condamné le 11 décembre par la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris à cinq ans d'inéligibilité, avec exécution provisoire, et trois ans d'emprisonnement dont un an ferme, pour détournement de fonds publics.
Sa femme, Laetitia Cochet, elle, a été reconnue coupable de complicité et de recel de détournement de fonds publics ainsi que de fraude sociale. Le parquet national financier avait décidé de poursuivre le maire LR de Caluire et ancien député du Rhône (2002-2017) pour avoir employé sa femme en tant qu'attachée parlementaire lors de son élection l'Assemblée nationale en 2002. Un emploi que la justice a considéré comme fictif. L'ancien parlementaire a interjeté appel de cette décision, un appel qui ne suspend pas sa peine d'inéligibilité, prononcée avec exécution provisoire.
Dans un communiqué diffusé quelques heures après la condamnation de Philippe Cochet, les groupes d'opposition caluirards demandaient "la démission de la majorité municipale, qui, solidaire, a fait bloc derrière Philippe Cochet".
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Avoir confiance en quelqu'un qui a couvert un maire coupable de détournement de fond public à hauteur de près d'un million d'euros sans rien dire ? Non merci.