Un protocole de fin de conflit a été signé par la CGT pour mettre fin à la grève engagée à Vencorex en Isère.
La CGT a signé mardi à son tour un protocole de fin de conflit qui devrait permettre la fin de la grève engagée il y a deux mois dans l'entreprise chimique en redressement judiciaire Vencorex, a indiqué un porte-parole du groupe. Le groupe Isérois possède deux sites dans la Métropole de Lyon, à Saint-Fons et Saint-Priest.
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40 000 € d'indemnité par salarié
La CGT rejoint ainsi les deux autres syndicats, la CFDT et la CFE-CGC, qui avaient déjà paraphé l'accord la semaine dernière, tandis que la CGT continuait de bloquer seule le site de production de Pont-de-Claix (Isère) pour réclamer sa sauvegarde.
Son adhésion devrait désormais permettre "la fin de la grève, le retour au travail normal pour l'ensemble des salariés, le déblocage de la plateforme (flux de camions, wagons, etc.), ainsi que la vanne du pipeline d'éthylène Transalp, qui était bloqué", selon le porte-parole de la direction de Vencorex à l'AFP. L'accord prévoit que les salariés recevront une indemnité de 40.000 euros par personne, versée par l'actionnaire du groupe, a-t-il indiqué.
Marc Ferracci, ministre chargé de l'Industrie et de l'Energie, a salué l'accord : "Grâce à l'esprit de responsabilité de l'ensemble des parties, la reprise de l'activité de la plateforme chimique et la réouverture de la vanne du pipe Transalpes sont à nouveau possibles", a-t-il indiqué mardi.
Une seule offre reçue par le tribunal de commerce de Lyon
Une grande partie des 460 salariés de Vencorex s'étaient mis en grève le 23 octobre, bloquant totalement le site de production de Vencorex au sud de Grenoble suite à son placement en redressement judiciaire. L'entreprise, actuellement détenue par le groupe thaïlandais de pétrochimie PTT GC, s'est vu accorder en novembre quatre mois de répit pour trouver un repreneur par le tribunal de commerce de Lyon, jusqu'au 10 mars.
Elle n'a pour l'instant reçu qu'une seule offre de reprise, émise par son concurrent chinois Wanhua via une filiale hongroise, qui a présenté jeudi dernier une version améliorée. Le groupe propose désormais de reprendre "plus de 50 employés", contre 25 emplois préservés annoncé précédemment, et un investissement "estimé à plus de 10 millions d'euros d'ici 2027".
Plusieurs dizaines d'élus avaient pour leur part appelé la semaine dernière le Premier ministre François Bayrou à procéder à une "nationalisation temporaire" de Vencorex afin d'éviter son "démantèlement" et la perte pour le pays d'un "espace industriel" essentiel.