Petitrenaud à Lyon dans le bouchon Le Café des Fédérations
Jean-Luc Petitrenaud à Lyon au Café des Fédérations, avec Yvon Chatain (chroniquer gastronomique), Henri Hugon (Chez Hugon) et Yves Rivoiron (Café des Fédérations) @MaxPPP

Jean-Luc Petitrenaud : "un bouchon, c'est presque un lieu de prière"

Le malicieux chroniqueur gastronomique Jean-Luc Petitrenaud; originaire du Puy-de-Dôme, décédé vendredi 10 janvier; avait "Lyon dans son coeur". Il venait souvent à Lyon taper le carton dans les bouchons et chez son ami Paul Bocuse.

 Il avait pris des cours à l'école du cirque d'Annie Fratellini, comme clown.  Il a préféré le grand chapiteau des cuisines. Derrières ses petites lunettes et ses costumes élégants, ce Clermontois truculent, figure familière du petit écran, a régalé toute une génération avec ses "Carte postale gourmande" (2000-2006) et ses "Escapades de Petitrenaud" (2006-2017).

"Vissés dans la cuisine, nous regardions avec complicité la ronde des casseroles qui dessinait les contours du souper », écrivait-il dans son livre de souvenirs Bienvenue chez moi, publié en 2016.

Et le souper, comme on dit à Lyon, il aimait le prendre entre Rhône et Saône, Chez Hugon ou au Café des Fédérations.

"J’ai Lyon dans mon cœur. Ici, j’ai l’impression qu’on me redonne de l’énergie, avec "ma" Colette Sibilia, la reine de Lyon et mes copains les Hugon… Aller dans un bouchon, c’est comme revoir Les Tontons FlingeursJour de Fête de Jacques Tati ou un film avec de Funès et Bourvil : c’est un classique qui n’a pas pris une ride. Ça nous rappelle nos parents, nos grands-parents. Les bouchons nous permettent d’avoir une mémoire… C’est presque un lieu de prière où l’on se recueille sur son enfance."

Au printemps 2000, Jean-Luc Petitrenaud partait à la découverte des spécialités lyonnaises avec Paul Bocuse. Il lui confectionne d'abord une omelette au lard et aux oignons ("j'ai mis mis que huit oeufs, c'est un peu juste..." dit Bocuse) pendant que des poulets cuisent à la broche dans la cheminée. Ils se mettent ensuite en route pour Lyon où Bocuse lui fait visiter les Halles va pêche du rotengle et de la carpe près d'un étang... "La vie, quoi !"

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