Le collectif des défenseurs de Lyon et du Grand Lyon a dévoilé ce jeudi matin les résultats de sa concertation citoyenne lancée le 31 octobre dernier. Sans surprise, les personnes interrogées tirent à boulet rouge sur les aménagements et projets urbains mis en place par la Métropole de Lyon.
C’est à l’étage du café 203, dans le centre ville de Lyon, et un peu plus de deux mois après le lancement de sa "concertation citoyenne indépendante", que le collectif des défenseurs de Lyon et du Grand Lyon a dévoilé ce jeudi 23 janvier les résultats de cette concertation qui visait à "recueillir de manière neutre et objective les avis des résidents et des acteurs économiques locaux" selon le collectif, notamment soutenu sur place par Christophe Marguin, président des Toques blanches lyonnaises, candidat déclaré "sans étiquette" aux municipales 2026 de Lyon mais élu de droite à la Métropole et en guerre ouverte contre les écologistes. Une consultation lancée "face à l’attitude de mépris total du maire de Lyon et du président de la Métropole de Lyon" explique le collectif au cours d’une conférence de presse durant laquelle les membres du "rassemblement citoyen et apolitique" ont présenté dans le détail les chiffres de leur enquête citoyenne.
Sans surprise, les résultats de l'enquête qui a recueilli près de 3500 réponses, "plus que toutes les enquêtes officielles réalisées par la Métropole de Lyon sur les mêmes sujets et sur des périodes bien plus longues", dressent un bilan très négatif des aménagements urbains à Lyon et dans la métropole.
"Une vision idéologique anti-voiture, sans pragmatisme"
"Les résultats mettent en lumière un rejet global massif des aménagements urbains actuels et une demande forte de révision" détaille ainsi le collectif. La "fermeture de la presqu'île", cheval de bataille du collectif depuis sa création, récolte ainsi 70% d'avis défavorable de la part des 3394 répondants, dont 75% sont des habitants de la Métropole et 25% des professionnels. Seul le "rétrécissement des voies sur les quais du Rhône" fait autant l'unanimité contre lui, avec 78% d'avis défavorables à son encontre. L'extension de la zone à faible émission (ZFE) récolte 61% d'avis défavorable et le rétrécissement de la rue Servient 64%.
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Sur les 12 projets sélectionnés, allant de l'aménagement de la route de Genas au passage à sens unique de l'avenue Félix Faure en passant par la fermeture de la montée du chemin neuf, aucun obtient une majorité d'avis favorables. "Beaucoup perçoivent les changements comme imposés par une vision idéologique anti-voiture, sans pragmatisme" charge également le collectif.
"La voiture et l’automobiliste sont devenus les ennemis des politiques en place" déplore Christophe Cédat, proprietaire du café 203 et membre du collectif, dénonçant également "une offre de transport en commun anarchique dans la Métropole de Lyon."
"Peser dans la perspective de 2026"
"Les répondants dénoncent les effets sur la fluidité de circulation, l’accessibilité, la qualité de vie et la fréquentation des commerces locaux", poursuit le collectif, expliquant que "plus de la moitié des répondants déclarent utiliser la voiture comme mode principal de déplacement". Ce qui illustrerait, selon eux, "une insuffisance des alternatives proposées".
Face à ce constat, le collectif des défenseurs de Lyon appellent "à la mobilisation pour repenser l'aménagement urbain". Sa pétition, lancée lors de la création du collectif et toujours accessible en ligne a déjà recueilli plus de 13 000 signatures. "Face à ces résultats sans appel, on veut qu’on nous écoute" exhorte Christophe Marguin, membre du collectif apolitique et candidat déclaré sans étiquette pour les municipales de 2026 (élu à la La Métropole sous l'étiquette La Métro Positive, à droite). "Aujourd’hui ce n’est pas possible de discuter avec la Ville et la Métropole" poursuit-il.
Le collectif appelle ainsi à "une mobilisation de la société civile et des grands Chefs d’entreprises ou décideurs Lyonnais et grands Lyonnais pour peser dans la perspective de 2026."
Halte à l'idéologie totalitaire de "la voiture" !
Rappel : les routes tuent 3500 personnes par an rien qu'en France, c'est une boucherie, une guerre, du terrorisme car les autres usagers sont terrifiés (piétons, cyclistes, etc).
Les automobilistes imposent à TOUS la pollution automobile, allant des pneus jusqu'aux gaz mortels produits par les voitures à pétrole.
Les villes ont été "modifiées" (destruction des tramways et transports en commun) pour privilégier les voitures qui dès lors, ont embouteillé les villes, dès le départ !!!
Cette organisation des villes autour de la voiture a tué les commerces en centre ville, a poussé aux pertes de temps de vie dans les déplacements pendulaires, a détruit l'intelligence humaine.
Etre "pro-voiture" c'est donc cracher sur l'humain, sa réelle liberté (et pas celle vendue dans le matraquage publicitaire où on voit une voiture "toute seule en ville", pure manipulation mentale qui mène à la folie des automobilistes dès qu'il y a des bouchons et qu'ils ne sont plus "des dieux sur la route").
Et pendant ce temps, la torchère de Feyzin a répandu ses résidus sur les villes autour encore cette nuit.
Dire que cette association a droit à un article de presse, une couverture presse, mais pas ceux qui leur répondent...
Vous avez des propos qui en disent long sur votre idéologie extrémiste : "Etre "pro-voiture" c'est donc cracher sur l'humain"
Vos arguments : l'automobile tue. 3500 morts par an. Certes, c'est pas super, mais beaucoup d'autres choses tuent : la grippe (10000 morts), mais aussi les guerres des extrémistes (des millions de morts).
Un peu de tolérance serait le bienvenu, l automobile donne de la liberté. Ne pas le voir est être aussi intelligent qu'un mouton.
Légitimer les milliers de morts par an sur les routes "parce qu'il y a plein d'autres morts ailleurs"... montre bien la manipulation mentale de ce secteur économique.
N'oubliez pas d'y rajouter tous ceux qui meurent à cause des gaz de voitures (cancers et autre maladies du coeur), de toutes les guerres liées au pétroles, etc.
L'automobile est "vendue" pour de la liberté dans les pubs, mais dans la réalité ça ne l'a jamais été réellement : les automobilistes sont des vaches à lait (toujours en train de payer quelque chose) et sont prisonniers des bouchons depuis les années 50 !
Le jour ou quelqu'un de votre famille sera victime de "la voiture", vous vous direz sans doute, "ce n'est pas si grave, il y a aussi des morts de la grippe, des morts du sida, des morts de maladie nosocomiales, de l'amiante, etc... "
"recueillir de manière neutre et objective les avis des résidents et des acteurs économiques locaux"
Est-ce que Lyon Capitale a consulté les questions posées ? J'ai répondu à ce questionnaire et il était pratiquement impossible de répondre si l'on était satisfait des futurs aménagements.
Je me souviens d'une question : "quels aménagements vous dérangent?" avec une liste de projets en cours, impossible de répondre "aucun".
"plus de la moitié des répondants déclarent utiliser la voiture comme mode principal de déplacement". Ce qui illustrerait, selon eux, "une insuffisance des alternatives proposées".
Prétendre ne pas avoir d'alternative mais refuser de les faire se développer : c'est un peu contradictoire. A moins d'être assez naïf pour croire que donner des alternatives sans toucher à la place de la voiture est non seulement possible (on les construit où ces alternatives?) mais également efficace (qui voudrait abandonner le confort de sa voiture, même pour 1 ou 2 kms si la circulation est "fluide" et le stationnement facile à trouver ? D'autant plus que sur ce kilomètre, c'est celui qui est dans la voiture qui écrase les autres et pas l'inverse, qui pour en sortir si la voiture ne se fait pas moins discrète ?).
De quelles alternatives parlent-ils ? Oui les transports en communs apportent plus d'inconvénients individuels là où la voiture apporte des avantages, mais je crois qu'une décision public doit favoriser le collectif, et là il n'y a pas photos: les bénéfices collectifs de moins de voitures seront toujours supérieurs aux inconvénients individuels de l'usage des alternatives (correspondance, temps de trajet).
"une vision idéologique anti-voiture"
Ha? Moi je trouve que la voiture a encore toute sa place à Lyon et je ne vois aucun projet qui viserait à la supprimer. La réduire, oui, mais pas la supprimer, mais c'est toujours plus facile de caricaturer pour faire valoir son opinion.
L'individualisme défendu par ces personnes est aussi une idéologie, ce n'est pas parce qu'elle s'est imposée pendant 50 ans qu'elle est la voie de la raison : il ne faut pas confondre normalité et bon sens ou pertes de privilèges et pertes de droits.