©PHOTOPQR/NICE MATIN/Patrice Lapoirie

Sirha Lyon : l’alimentation des plus petits au cœur des enjeux de demain 

Alors que la 22e édition du Sirha Lyon a débuté ce jeudi 23 janvier à Eurexpo, l’alimentation des plus jeunes est l’un des enjeux principaux cette année. Éducation, pédagogie et accompagnement des professionnels des cantines scolaires étaient au cœur d’un échange entre le chef triplement étoilé Régis Marcon et Sylvain Ange, vice-président du comité Interfel Auvergne-Rhône-Alpes. 

"La cuisine est un choix politique." C’est par ces mots forts que Sylvain Ange, vice-président du comité Interfel Auvergne-Rhône-Alpes, a résumé le sujet de l’alimentation, notamment chez les plus jeunes, ce jeudi 23 janvier, lors de cette première journée du Sirha Lyon. Sylvain Ange était accompagné du chef triplement étoilé Régis Marcon pour débattre et échanger autour de l’alimentation des plus jeunes et de l’impact que cela aura sur leur avenir. 

Lire aussi : Top départ pour la 22e édition du Sirha à Lyon

Sylvain Ange, vice-président du comité Interfel, et le chef Régis Marcon au Sirha Lyon 2025. @CM JPEG

Rendre les fruits et légumes désirables

"On apprend aux enfants à lire, à écrire, à parler mais on devrait aussi, parce que c’est important pour leur santé, leur apprendre à bien se nourrir. C’est un vaste projet, mais qui nous interpelle aujourd’hui", a ainsi lancé en préambule de ce temps d’échanges Régis Marcon. Depuis cinq ans, Régis Marcon et Les Maisons Marcon proposent des stages et ateliers culinaires à des enfants entre 4 et 12 ans pour encourager les enfants à mieux manger. "On se rend compte qu’avec le travail que l’on fait en amont de présenter les produits, de faire des ateliers, les enfants finissent par s’accaparer les produits et ces bonnes habitudes", explique encore le chef. Objectif : rendre ce travail ludique pour que les enfants comprennent les bienfaits des fruits et légumes. 

Une ambition partagée par Sylvain Ange et le programme Interfel (Interprofession des fruits et légumes frais : ndlr). "On essaie de favoriser la consommation des fruits et légumes frais après des plus jeunes. Mais cela passe aussi par les parents. Aujourd’hui, on sait que seulement 10 % des enfants consomment les cinq fruits et légumes recommandés par jour. Ce n’est pas bon du tout", déplore Sylvain Ange. Un travail éducatif auprès des parents qui est également réalisé dans les écoles lors d’ateliers menés par des diététiciens. "Comment on apprend aux enfants à jouer avec les goûts, les textures, les couleurs, le toucher aussi. Tout ça, on essaie de le rendre le plus ludique possible", précise-t-il encore. 

"L'État doit s'emparer réellement de ces questions"

En 2023, la cuisine artisanale dans les hôpitaux aurait connu une chute de 22 %, a indiqué Régis Marcon. Sans établir de comparaison avec les chiffres obtenus dans les écoles, le chef étoilé tire toutefois la sonnette d’alarme et appelle l’État, les Régions, mais aussi les Départements à s’emparer réellement de ces questions de santé. "C’est facile politiquement de dire qu’il faut faire des écoles de goût, mais ça demande des moyens bien sûr, mais aussi des hommes, de la main d’œuvre. Ce qu’on fait à Saint-Bonnet-le-Froid, on ne peut pas le faire de partout. Notre rôle c’est de les accompagner pour qu’ils comprennent ces enjeux, s’ils veulent bien entendre aussi. C’est une question cruciale et indispensable." Et Sylvain Ange de conclure : "Au plus tôt on consomme, au plus tôt on sera efficace. Et il ne faut pas oublier que ce n’est pas une question avec une seule solution, il faut du temps et de la répétition."

Lire aussi : 

Laisser un commentaire

réseaux sociaux
X Facebook youtube Linkedin Instagram Tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut