JO 2030 d'hiver
Le président du comité olympique français David Lappartient (à gauche), la présidente du comité paralympique français Marie-Amelie Le Fur et le président de la région Auvergne-Rhone-Alpes Laurent Wauquiez présentent la candidature de la France pour les Jo d’hiver 2030 au CIO. (Photo de FRANCK FIFE / AFP)

JO 2030 : la Région Auvergne-Rhône-Alpes regrette le retrait de Martin Fourcade de la course à la présidence du Cojop

La Région Auvergne-Rhône-Alpes a pris acte du retrait de Martin Fourcade à la présidence du comité d'organisation des JO 2030 dans les Alpes.

Dans un communiqué de presse transmis ce lundi 3 février après-midi, la Région Auvergne-Rhône-Alpes présidée par Fabrice Pannekoucke dit avoir pris acte de la position de Martin Fourcade. Dans la matinée, l'ancien biathlète, longtemps pressenti pour prendre la présidence du comité d'organisation des JO d'hiver 2030 dans les Alpes, a envoyé un courrier aux parties prenantes dans lequel il annonçait retirer sa candidature, faisant état de "désaccords (qui) restent trop nombreux". 

Plus tard dans la journée, dans une réponse accordée au quotidien L'Equipe, Martin Fourcade a confirmé que le choix d'ancrage du Cojop, dont la ville de Lyon était souhaitée par la Région, a renforcé les tensions. "J'ai proposé Grenoble, Chambéry, Aix-les-Bains, Albertville... des villes proches des sites, c'est un projet de montagne", regrette-t-il auprès de nos confrères.

Lire aussi : JO 2030 : des "actes déterminants" attendus dans les prochains jours

Tensions avec Laurent Wauquiez

L'ancien sportif, qui n'avait pas les faveurs de Laurent Wauquiez, ex-président de la Région Aura, voit pourtant son retrait regretté - du moins de manière officielle à la presse - par la collectivité régionale : "Martin Fourcade avait accompagné la candidature, en intervenant notamment lors de la session du CIO à Paris au mois de juillet 2024. Alors même que tous les avis semblaient converger pour le porter à la présidence du COJOP, pour des raisons personnelles et nous les respectons, il ne souhaite pas aller plus loin. Il contribuera sans nul doute au succès du projet qu’il a lui-même participé à écrire".

Grand favori du président Emmanuel Macron pour ce poste, il avait été pris à parti par l'entourage de Laurent Wauquiez, le qualifiant de "dangereux gauchiste". Des termes nié par le nouveau président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale.

Décision attendue pour le 18 février

"Nous continuons ensemble activement à travailler aux conditions et aux modalités de la gouvernance du Cojop des Alpes Françaises 2030 dont l’installation se tiendra le 18 février prochain, avec à sa tête un sportif motivé qui portera ce flambeau avec enthousiasme !" poursuit la Région dans son communiqué. Pour rappel, la création du Cojop, attendue depuis l'automne, a depuis été repoussée à plusieurs reprises.

Une réunion de crise en présence du ministère des Sports, des deux régions et des comités olympique et paralympique a d'ailleurs été tenue après la décision de Martin Fourcade, selon le quotidien sportif. Le suspens demeure donc toujours sur la personnalité qui portera durant les cinq prochaines années ces Jeux Olympiques d'hiver 2030.

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