Après l'annonce des détails de la ZTL, prochainement en vigueur à Lyon, les groupes de la Métropole réagissent.
Après la présentation ce mercredi 5 février des détails pratiques de l'application de la Zone à trafic limité (ZTL) qui verra le jour en Presqu'île au mois de juin, les groupes métropolitains réagissent. C'est le cas pour l'heure de l'Alliance Sociale-démocrate et progressiste et du groupe Renaissance à la Métropole de Lyon.
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Présenté conjointement par le président écologiste de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, et le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, ce projet prévoit de doubler les espaces entièrement piétons de manière progressive, à horizon 2030.
"Nous refusons de voir la Presqu'île devenir soit une "ville-musée" réservée aux touristes"
"Nous regrettons que l'horizon de ce projet se limite à sa mise en place en juin 2025, sans prévoir de véritable mécanisme d'évaluation et d'ajustement. Expérimenter et adapter en fonction des réalités du terrain est essentiel", déplore dans un premier temps le groupe de centre-gauche dirigé par David Kimelfeld et Fouziya Bouzerda. L'ancien président métropolitain, lui, envisageait même par le passé de rendre la Presqu'île entièrement piétonne. Avec la ZTL, une quinzaine de nouvelles rues seront uniquement dédiées au piéton, soit près de 4 km de trame piétonne supplémentaire, a indiqué Bruno Bernard.
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L'Alliance Sociale-démocrate et progressiste pointe du doigt la réorganisation des transports en commun sur la Presqu'île et un "manque de vision" : "Nous refusons de voir la Presqu'île devenir soit une "ville-musée" réservée aux touristes, soit un gigantesque centre commercial à ciel ouvert, deux perspectives qui ne correspondent pas aux aspirations des Lyonnais".
"Maintenant que l'on a écouté tout le monde et fait en sorte que chacun puisse accéder à la Presqu'île, y compris pour aller récupérer une chemise achetée dans un magasin, vous nous dites que les critères sont lâches", répondait mercredi Grégory Doucet.
Les commerçants, "on les met en difficulté"
Si l'un déplore notamment le manque d'ambition de l'exécutif écologiste, le groupe Renaissance lui évoque plutôt une fragilisation des petits commerçants et artisans et une ZTL "rigide et punitive". "Plutôt que de les accompagner, on les met en difficulté, au risque de voir leur clientèle se tourner vers la périphérie, là où stationner reste plus simple", écrivent ses représentants dans un communiqué.
Sur les transports en commun, le groupe du centre déplore lui aussi "l'abaissement de la qualité des transports" : "Demain, plus aucun bus ne desservira directement la station de métro Hôtel de Ville". Et de conclure : "La Presqu’île à vivre ne doit pas se transformer en Presqu’île à fuir".
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J'habite le 2e, je n'y suis pas touriste et je souhaite la ZTL Presqu'ile à vivre. La presqu'île n'appartient pas aux seuls conducteurs de tanks !