Après des mois de tergiversations et un calendrier chamboulé par le retrait de Martin Fourcade, le patron du Comité d'organisation des JO Alpes françaises 2030 pourrait enfin être choisi jeudi après une réunion entre les parties prenantes au dossier, Edgar Grospiron apparaissant comme le favori.
Des représentants du ministère des Sports, de la Délégation interministérielle aux Jeux olympiques et paralympiques (Dijop), des deux régions concernées (Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côtes d'Azur) et des comités olympique et paralympique "se voient jeudi avec l'objectif que ce soit conclusif quant à l'identité du président", a confié mercredi à l'AFP une source proche des négociations.
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Les choses devraient donc s’accélérer dans les heures qui viennent, à six jours seulement de la création du comité d'organisation (Cojo) qui doit être avalisée mardi prochain en grande pompe à Lyon, au Groupama Stadium. Se mettre d'accord sur un nom "en amont" de cette date importante du 18 février, c'était l'objectif que s'étaient fixé les différents acteurs de ces futurs Jeux d'hiver à l'issue d'une réunion samedi dernier, avait expliqué le CNOSF.
Les mêmes vont donc se retrouver jeudi lors de ce qui s'apparente fortement à un conclave. Au préalable, "certains des candidats pourraient être conviés à passer un oral", a ajouté cette source, précisant que cela n'avait pas encore été "ni acté de façon ferme, ni écarté".
"Certains plaident pour auditionner les candidats dont le profil paraît le plus pertinent", développe encore cette source. Il est donc possible que seuls "deux ou trois candidats", sur les six enregistrés au total, passent par cette étape, mais sans certitude donc.
Il y a urgence
Toutes ces questions traitées au conditionnel et ces incertitudes sur la procédure trahissent à la fois un certain empressement et la difficulté, qui n'est pas nouvelle, à ce que tous les décideurs s'alignent. Pourtant l'urgence est de mise, d'autant plus que le CIO a fait part de son "impatience" après le retrait de Martin Fourcade de la course à la présidence du Cojo, le 3 février. L'ancien biathlète, multiple champion olympique, a notamment expliqué qu'il ne pouvait "(se) résoudre à sacrifier (ses) convictions".
Dans ces conditions, et pour accélérer le mouvement, le futur président ne passera au tamis de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) qu'après sa désignation.
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Plusieurs personnalités ont fait publiquement acte de candidature, comme l'ancien champion olympique de ski de bosses aux JO-1992 d'Albertville, Edgar Grospiron, ou encore la championne de patinage Nathalie Péchalat, ex-présidente de la Fédération des sports de glace, dont l'entourage a bien confirmé à l'AFP qu'elle "se lançait".
L'ex-journaliste Gérard Holtz s'est lui aussi invité dans la course, annonçant sa candidature lundi au Figaro. La date limite de réception des CV et lettre de motivation avait été fixée à lundi soir.
Grospiron favori ?
Il semble qu'Edgar Grospiron, qui a expliqué dans une lettre d'intention diffusée aux médias avoir été contacté pour le poste après le retrait de Martin Fourcade, soit favori, selon plusieurs sources.
"Il présente un profil intéressant, avec une aura médiatique indéniable depuis son titre (olympique), et il est assez proche du CIO", plaide une source au sein du mouvement sportif français. L'ancien triple champion du monde de ski de bosses avait pris la tête de la candidature d'Annecy en 2018, qui n'avait pas séduit au final, ne récoltant que très peu de voix à l'époque. "Le processus pour recruter un directeur général est également lancé", a par ailleurs dit à l'AFP l'ancien Premier ministre Michel Barnier, missionné pour aider au démarrage du Cojo.
Au-delà, certaines décisions sont encore en suspens comme le sort de Val d'Isère, toujours incertain sur son intégration ou non dans le projet.
"D'abord on crée le Cojo, puis ensuite, on lui demande d'affermir et de consolider le projet, puis de répondre aux questions qui restent ouvertes", a précisé la source proche des négociations.
Cela sera le petit copain duquel , qui va pouvoir se gaver sur notre dos