Un bar associatif a été attaqué à la grenade à Grenoble mercredi 12 février. (Photo by Maxime GRUSS / AFP)

Explosion à la grenade à Grenoble : la JIRS de Lyon s'est saisie du dossier

La JIRS de Lyon s'est saisie de l'enquête sur l'explosion à la grenade survenue dans un bar associatif de Grenoble mercredi 12 février.

Une explosion est survenue mercredi 12 février peu après 20 h 15 dans un bar associatif situé sur une place du quartier sensible du Village olympique dans le sud de Grenoble. Le procureur adjoint de la ville a indiqué ce jeudi que la juridiction inter-régionale spécialisée dans la lutte contre la criminalité organisée (JIRS) de Lyon s'est saisie de l'affaire.

Un homme est entré dans l'établissement et a jeté une grenade sans dire un mot, selon le procureur, François Touret de Coucy. Il a ensuite pris la fuite. "Cette personne aurait été armée aussi d'une kalachnikov, mais ça reste à déterminer. Il n'est pas certain que cette kalachnikov ait été utilisée. A priori, les dégâts ont été causés par l'éclatement de la grenade", a-t-il expliqué.

12 blessés

Jeudi matin vers 9 h 00, aucune interpellation n'est encore intervenue, selon une source policière à l'AFP. De nombreux clients étaient présents dans le bar au moment de l'explosion, selon le procureur. Douze personnes ont été blessées et prises en charge par les secours, lesquels ont mobilisé au total 80 sapeurs-pompiers au plus fort de l'intervention.

Jeudi matin, deux d'entre elles présentent un pronostic vital engagé, selon une source policière à l'AFP. Même si "aucune hypothèse n'est privilégiée à ce stade", selon le procureur, la piste de l'attentat terroriste est "a priori" exclue.

La piste de l'attentat terroriste est "à priori" exclue

C'est un acte d'une "violence extrême" qui "peut être lié à un règlement de compte, d'une manière ou d'une autre". Le lien avec le trafic de stupéfiants est l'une des hypothèses explorées, mais aussi le trafic de cigarettes ou une "inimitié exacerbée", a indiqué le procureur.

Les épisodes de violence liés au trafic de drogue sont fréquents sur le territoire de Grenoble et sa banlieue, les autorités n'hésitant plus à parler de "guerre des gangs". L'Aksehir est un bar associatif d'ordinaire fréquenté par des habitants du quartier, "surtout pour regarder des matchs de foot", a expliqué à l'AFP Chloé Pantel, maire adjointe du secteur 6 de Grenoble, présente sur les lieux du drame.

Il tient son nom d'une ville de Turquie, mais selon plusieurs riverains il est aujourd'hui tenu par des Algériens et est plutôt fréquenté par une clientèle masculine. "Ce n'était pas un bar qui était censé soulever d'inquiétudes particulières", a déclaré M. Touret de Coucy.

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