Le maire LR de Saint-Priest et élu d'opposition à la Métropole de Lyon appelle les élus écologistes à revoir le calendrier de la ZFE, dans un courrier adressé à ses habitants.
Depuis le 1er janvier 2025, les véhicules Crit'Air 3 ne sont plus autorisés à circuler dans la Zone à faibles émissions (ZFE) de la métropole de Lyon. Sa mise en place avait été largement décriée par la droite lyonnaise, dont Gilles Gascon, maire LR de Saint-Priest et président du groupe d'opposition de droite à la Métropole de Lyon. "Il est très clair que quand nous serons aux manettes en 2026 nous reverrons ce périmètre", ambitionnait-il dans notre émission 6 minutes chrono, à la mi-janvier.
Cette fois-ci, c'est dans une lettre adressée aux habitants de sa commune, consultée par LyonMag, que Gilles Gascon tacle de nouveau la ZFE. Et réclame une suspension "sur l’extension du périmètre aux voies structurantes d’agglomération et sur la sortie des véhicules Crit’Air 2 en 2028", ajoutant que cette dernière élargirait le spectre à "75 % des véhicules (...) dans moins de 3 ans".
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"Illisible et mal accompagnée"
Malgré la mise en place de plusieurs dérogations, l'élu estime cette mise en œuvre "trop rapide, trop stricte, injuste, illisible et mal accompagnée". "La loi n’impose en rien l’extension du périmètre aux voies structurantes", rappelle-t-il.
Selon l'Insee, cette interdiction étendue aux Crit'Air 3 en 2025 toucherait près d'un quart du parc automobile de l'agglomération lyonnaise. D'après les chiffres avancés par la Métropole de Lyon, en revanche, cela concernerait seulement 11 % du parc automobile particulier.
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APPEL AUX MAIRES
Des villes fermées (aux gueux)
Madame/Monsieur le maire,
La loi aberrante qui crée les ZFE vous est imposée.
Ces Zones de Faible Emission rendent ma vie complètement IMPOSSIBLE car je n’ai pas les moyens de changer de véhicule.
Je n’accepte pas d’être banni(e) des centres-villes.
Pour vivre, je ne peux pas renoncer à me déplacer. Les transports en commun n’offrent que des solutions insuffisantes. Si je prends la route avec ma voiture interdite, je traverserai des ZFE sans le savoir. La lecture automatique de la plaque de ma voiture me vaudra des verbalisations de 68€ que je ne peux pas payer. De plus, je m’expose à ne plus être couvert(e) par mon assurance auto dans ces zones difficiles à repérer.
Je n’accepte pas de demander des dérogations exceptionnelles pour entrer dans les villes ; ça suffit ce délire.
N’ayant pas l’intention de devenir un(e) sous-citoyen(ne) cloitré(e), banni(e) de notre société alors que je suis un(e) citoyen(ne) honnête, je vous demande protection.
Pourriez-vous D’URGENCE prendre rendez-vous avec le Préfet pour lui dire :
Que la République, c’est l’inclusion de tous.
Qu’il m’est dans la réalité impossible de respecter la loi qui crée les ZFE.
Que cette loi a détruit la valeur de ma voiture désormais invendable. L’Etat vient de m’appauvrir d’un coup.
Merci de parler en notre nom.
Bien à vous.