Le chef lyonnais Fabrice Bonnot, sera-t-il candidat aux élections municipales 2026 ? Son communiqué diffusé dimanche 2 mars pouvait le laisser entendre. Deux jours plus tard, le président des commerçants Charité-Bellecour calme le jeu.
(MàJ) : Après la publication de notre article, Fabrice Bonnot a tenu à préciser que son communiqué de presse est bien "toujours d'actualité". "Je suis témoin, j'observe, pour l'instant", nous a-t-il précisé, "mais je ne désamorce rien". Le chef ne ferme donc pas la porte à un éventuel engagement en politique, mais se laisse le temps. Nous conservons notre article initial, qui représente une analyse réalisée à partir d'un entretien téléphonique avec Fabrice Bonnot.
(Article initial) : Son communiqué de presse a agité la sphère médiatique ce week-end, décidément à l'affût de toute nouvelle candidature pour les élections municipales de 2026. D'aucuns, un peu taquins, diront que cette effervescence est le signe de la faiblesse des candidatures d'ores et déjà plus au moins déclarées dans l'opposition, entre Edouard Hoffman, Georges Képénékian, Béatrice de Montille et Pierre Oliver. Le chef lui-même le relève : "C'est marrant car aujourd'hui, dès que l'on parle d'engagement pour Lyon, on nous met tout de suite une étiquette politique, je ressens qu'il y a besoin d'avoir un candidat potentiel."
Lire aussi : Municipales 2026 à Lyon : Jean-Michel Aulas "réfléchit" à se lancer
"À aucun moment je ne parle d'une volonté d'accéder à la mairie ou d'un engagement politique"
Quelques jours après s'être interrogé sur la nécessité de mettre son "expérience" et sa "capacité à fédérer et à agir au service d'un projet plus grand", Fabrice Bonnot semble vouloir désamorcer la bombe qu'il a lancé. Tout en indiquant qu'il pourrait "apporter des solutions par l'expérience" à des personnes l'ayant contacté, notamment "des gens qui seront peut-être candidats demain". Béatrice de Montille par exemple ? "Chacun est libre de mener ses actions. Je sais qu'elle a des ambitions plus pour la ville, moi je défends surtout un quartier et c'est déjà pas mal", répond le président des commerçants du secteur Charité-Bellecour.
Pourtant ce lundi, le chef indiquait chez des confrères lyonnais qu'il n'excluait pas une éventuelle candidature. Auprès de Lyon Capitale il assure qu'à "aucun moment (il) ne parle d'une volonté d'accéder à la mairie ou d'un engagement politique". Sur le fond, le patron de Cuisine et Dépendances trace les grandes lignes de sa pensée politique, forcément, articulée autour des commerces, dont il estime qu'ils sont "l'urgence et la priorité". S'il n'est pas opposé par principe aux bouleversements opérés par la Ville et la Métropole de Lyon, il estime qu'il fallait "penser aux commerces avant de lancer les travaux".
Lire aussi : "Légitimité" : une trentaine d'élus du centre et de la droite se rangent derrière Pierre Oliver
C'était d'ailleurs le sens de sa prise de position contre la Zone à trafic limité, au lendemain de sa présentation par le président écologiste de la Métropole, Bruno Bernard. Cette dernière, très relayée, avait suscité l'agacement et la "surprise" de la collectivité qui avait fait parvenir un droit de réponse aux médias, procédé suffisamment rare pour être souligné. "Je n'ai pas compris cette réaction", explique-t-il. "J'ai réagi car je vois que le commerce est parfois oublié. On ne peut pas se dire que pendant cinq ou dix ans on va transformer la ville et peut-être sacrifier des commerces. On doit préserver ce patrimoine", juge le restaurateur qui invite à penser la ville comme "un centre commercial à ciel ouvert".
Pas de quoi déployer un programme politique pour Lyon donc, mais la réflexion est posée et l'espace médiatique occupé. Peut-être le chef a-t-il été ramené à la raison par son maire d'arrondissement et "candidat naturel" de la droite, Pierre Oliver. Selon nos informations, aucun appel n'a été passé depuis ce week-end et la prise de parole médiatique du chef. Fabrice Bonnot tient d'ailleurs à faire savoir que "personne ne lui dicte quoi faire". Le principal opposant de Grégory Doucet depuis cinq ans a déjà fort à faire avec l'éventuelle candidature de l'ancien président de l'Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas, qui monopolise les discussions et l'attention médiatique.
Lire aussi : "Nos commerces sont en détresse" : le coup de gueule de ce restaurateur contre la ZTL à Lyon
Il veut juste une place dans une liste ! 😀