Le maire de Saint-Etienne (ex-LR), mis en examen en avril 2023, sera jugé pour "chantage", a annoncé le parquet de Lyon mercredi 26 mars.
Le procureur de Lyon Thierry Daran a annoncé mercredi 26 mars que le parquet prenait la décision de requérir un procès pour "chantage" contre le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, dans l'affaire de la sextape. Dans un communiqué, le parquet indique avoir rendu son réquisitoire définitif et demande le renvoi de l'élu devant le tribunal correctionnel pour "chantage, soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l'autorité publique, et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit puni d'au moins cinq ans d'emprisonnement".
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Pour rappel, l'affaire porte sur des soupçons de chantage exercé contre l'ancien Premier adjoint Gilles Artigue, un rival potentiel du maire, filmé à son insu dans une chambre d'un hôtel parisien en janvier 2025, pendant qu'il se faisait massé par un escort-boy. En retrait de ses fonctions à la métropole de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, exclu du parti Les Républicains, a toujours clamé son innocence et affirmé qu'il ne démissionnerait pas de la mairie.
Procès requis également contre trois anciens proches du maire
Trois anciens proches du maire soupçonnés d'avoir organisé le tournage de la sextape sont également concernés par ce procès : son ex-directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, son ancien adjoint à l’éducation, Samy Kefi-Jérôme, et l’ex-compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet. Ce dernier avait révélé l'affaire à Médiapart en 2022.
Le parquet requiert cependant un non-lieu contre quatre autres personnes, responsables d'associations stéphanoises, mises en examen par les magistrats instructeurs mais pour qui "les éléments de la procédure ne permettaient pas de caractériser (...) des charges constitutives de ces infractions", précise Thierry Daran. "Il appartient désormais aux juges d’instruction de rendre l’ordonnance de clôture de l’information judiciaire", conclut-il.