Nouveau rendez-vous fixé par le collectif Les Saôneurs, Flûtes en fugue 2.0 fait la part belle à la flûte à bec. Au pluriel, pour l’occasion, et dans la diversité puisque tous les spécimens seront réunis pour sonner en consort.
“Consort”, c’est justement le nom que l’on donne à ce petit assortiment d’instruments de la même famille, fabriqués par le même facteur pour sonner parfaitement ensemble. De la même famille mais pas de la même taille : de la basse (voire la contrebasse) à la soprano (et la sopranino), toute la famille des flûtes à bec est ainsi rassemblée formant un petit orgue mobile au sein duquel plusieurs musiciens se répartissent les voix.
Consorts de violes de gambe, de violons, de hautbois ou de cuivres : la Renaissance raffole de ces instrumentariums particulièrement adaptés aux polyphonies de l’époque et jusqu’à l’ère baroque. Plus léger qu’un orgue, moins coûteux, l’avantage du consort tient également dans le fait que chaque instrumentiste prenant en charge une seule voix, chacune d’elle bénéficie de son propre phrasé rendant ainsi le contrepoint plus lisible.
C’est particulièrement flagrant dans une fugue où motifs se questionnent et se répondent d’une manière ô combien plus incarnée que sur un clavier d’orgue.
C’est dans un répertoire baroque, consacré à J.-S. Bach et Antonio Vivaldi, que nos cinq jeunes flûtistes nous feront entendre ce méta instrument composite et homogène à la fois qu’est le “consort de flûtes à bec”. À travers des transcriptions de chorals, de fugues, de symphonies et de concertos pour violon ou clavecin, le Consort Brouillamini nous livrera une démonstration à la fois ludique et virtuose des possibilités expressives permises par le consort de flûtes.
Flûtes en fugue 2.0 – Mardi 28 avril à 20 h 30 à la chapelle de l’Antiquaille, Lyon 5e – www.les-saoneurs.com