Suite aux propos tenu par le président du département du Rhône Christophe Guilloteau le 4 avril dernier, le syndicat SUD SDMIS a décidé de réagir dans une lettre ouverte à son attention.
Le 4 avril dernier, le président du département du Rhône Christophe Guilloteau a évoqué la situation des pompiers du Rhône lors du conseil départemental. A l'occasion d'un débat préalable au vote d'une subvention exceptionnelle pour le SDMIS, ce dernier a affirmé : "Cette somme qui nous est demandée n'est pas pour le SDMIS, elle est simplement pour payer une sortie de grève d'une petite partie des sapeurs pompiers professionnels." Avant de poursuivre : "Vous ne pouvez pas imaginer le mal que cette grève a fait dans le monde des sapeurs-pompiers volontaires." Dans son discours, Christophe Guilloteau a également évoqué une somme demandée au dépend d'autres budgets, tels que celui dédié à l'agriculture ou à la culture.
Face à ces propos, le syndicat des sapeurs-pompiers de la Métropole de Lyon et du Rhône a réagi dans une lettre ouverte à l'attention du président du département. "La volonté d’opposer, d’une part, les sapeurs-pompiers professionnels et volontaires et d’autre part, les dépenses liées au service public d’urgence qui assure les missions régaliennes du quotidien à l’exceptionnel à d’autres dépenses culturelles, sociales et même à l’agriculture, est une stratégie dangereuse pour nos concitoyens et qui ne sert ni la Sécurité Civile, ni ses intérêts", a alors dénoncé le syndicat Sud SDMIS. Il souligne : "Les sapeurs pompiers professionnels et volontaires ont toujours cohabité et continueront à le faire. Ces deux statuts sont complémentaires et indispensables au bon fonctionnement de notre service public."
Demande d'entrevue
Dans la lettre ouverte, le SDMIS rappelle également les raisons de sa mobilisation, découlant de l'annonce de la suppression de l’Indemnité compensatrice de logement, ainsi que la suppression de cinq créations de postes et l'annulation de la prime de montée en compétence intitulée ASUP2, sans concertation préalable. "Il est donc irrespectueux et injuste de résumer un conflit social de plusieurs mois à de simples « caprices » des représentants du personnel du SDMIS", justifie le SDMIS.
Face à la situation, les syndicats et l'ensemble des agents du SDMIS demandent une entrevue d'urgence avec le président du département, "afin de rétablir un dialogue respectueux et constructif entre toutes les parties prenantes."
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