Grève à Vencorex. (Photo JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Reprise de Vencorex et suppression d'emplois : l'annonce "sidère" les Écologistes du conseil régional

Les élus écologistes à la région Auvergne-Rhône-Alpes regrettent à leur tour la reprise par un groupe chinois de l'usine Vencorex, entraînant la suppression de nombreux emplois.

La reprise partielle de l'usine chimique en difficulté Vencorex, près de Grenoble, a été attribuée jeudi 10 avril au groupe chinois Wanhua, via sa filiale hongroise BorsodChem. Une cinquantaine d'emplois sur les 450 seront conservés, selon la décision du tribunal de commerce de Lyon.

Une annonce qui "sidère" les Écologistes du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes. "L’avenir de cette usine n’est malheureusement qu’un des nombreux symptômes de l’inaction des exécutifs régionaux et nationaux qui abandonnent, unes à unes, les usines confrontées à une concurrence internationale débridée", regrettent-ils dans un communiqué.

Quant à la proposition de création d'une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), mise sur pied en urgence par des salariés de Vencorex et des collectivités locales, elle a été jugée "irrecevable" par le tribunal de commerce de Lyon, car les "financements (...) n'ont pas été réunis".

"Urgent de bâtir une stratégie industrielle cohérente"

Les Écologistes regrettent que l'hypothèse d'une nationalisation temporaire du site ait été balayée "d'un revers de main". La région Auvergne-Rhône-Alpes avait rappelé après le délibéré la semaine passée avoir "consenti à l'hypothèse d'une nationalisation temporaire de l’entreprise Vencorex", mais prendre "acte de cette décision, avec le regret de voir ce fleuron industriel passer sous pavillon étranger". Les socialistes, eux, pointaient du doigt l'absence d'un "véritable élan régional" et un "désengagement" de l'État dans le dossier.

Lire aussi :

De son côté, l'opposition écologiste estime qu'il est "urgent de bâtir une stratégie industrielle cohérente, en orientant les productions vers nos besoins réels, en conditionnant les aides publiques, en assumant des nationalisations temporaires si nécessaire, et en soutenant la reprise des usines par les salarié·es lorsque cela s'y prête".


Laisser un commentaire

réseaux sociaux
X Facebook youtube Linkedin Instagram Tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut