Ancien candidat à la Métropole de Lyon, Andréa Kotarac aurait cumulé les fonctions de porte-parole du Rassemblement national et d'assistant parlementaire d'un eurodéputé, sans autorisation de l'institution.
Pendant la campagne de la présidentielle de 2022 en France, le porte-parole du Rassemblement national (RN) Andréa Kotarac a cumulé des fonctions dans le parti et son poste d'assistant d'eurodéputé sans demander l'autorisation du Parlement européen, ont indiqué à l'AFP des sources au sein de l'institution, confirmant une information de Mediapart.
Quatre jours de congés ont été déposés pendant l'entre-deux-tours de la présidentielle française
Les règles du Parlement européen (PE) prévoient pourtant une procédure d'autorisation pour la participation d'un assistant parlementaire à une campagne électorale, "à titre strictement personnel" et en "dehors des heures de travail".
D'après Mediapart, de novembre 2021 à décembre 2022, le président du groupe Rassemblement national à la Région Auvergne-Rhône-Alpes était à la fois assistant du député européen Hervé Juvin et porte-parole de Marine Le Pen puis du parti. Selon une source au sein du Parlement européen, seuls quatre jours de congés ont été déposés pendant l'entre-deux-tours de la présidentielle française, et pas une demande d'autorisation plus large pour cumuler ces fonctions.
Mediapart affirme que le contrat d’assistant parlementaire d’Andréa Kotarac correspondait à un "temps partiel à trois quarts temps" auprès de l'eurodéputé Hervé Juvin. Le journal évalue la rémunération d'un tel poste à 3.750 euros brut par mois.
Pour rappel, Marine Le Pen et le RN ont fait appel dans l'affaire des assistants parlementaires européens. En première instance, Marine Le Pen a été condamnée le 31 mars à cinq ans d'inéligibilité immédiate et quatre ans de prison dont deux ferme aménagés sous bracelet, le tribunal ayant estimé qu'elle était au "cœur" du système de détournements de fonds publics mis en place pour payer des salariés du parti avec l'argent du Parlement européen, à hauteur de 4 millions d'euros, entre 2004 et 2016.
L'écrasante majorité des prévenus avaient clamé leur innocence dans cette affaire. Le procès en appel est prévu au premier semestre 2026 avec une décision à l'été 2026.