Afin de pallier "la concurrence déloyale" du e-commerce, le collectif lyonnais "construisons demain" demande à ce que les géants du commerce en ligne "contribuent au financement des mobilités. "
Face à la forte croissance du e-commerce au détriment des commerces de proximité, le collectif lyonnais "construisons demain" a écrit une proposition transmise à plusieurs élus et ministres. Une proposition dans laquelle le collectif dénonce "une concurrence déloyale" de la part des géants du e-commerce : "Les commerces de proximité accumulent les difficultés (crise sanitaire, inflation, hausse des coûts et de la fiscalité), alors que le e-commerce ne connait pas la crise et a généré un chiffre d’affaires de 160 milliards d’euros en 2023"
Afin de pallier cette "concurrence déloyale", le collectif avance la solution d'une contribution des géants à la mobilité : "Nous proposons que les plateformes du e-commerce contribuent au développement des mobilités, cette nouvelle source de financement permettrait notamment la création des SERM, le fameux RER à la Lyonnaise, sans alourdir la pression sur les PME et les employeurs locaux", explique Christophe Geourjon, conseiller de la Métropole de Lyon. Il précise : "Cette mesure concernerait principalement les géants du e-commerce (Amazon, Shein, Temu…), tout en favorisant le développement de commerces et artisanat de proximité, que ce soit physique et en ligne."
Transmise auprès de Dominique Bussereau, président de la commission de financement des mobilités ainsi qu’à Eric Lombard, ministre de l’Économie et à Philippe Tabarot, ministre des Transports, cette proposition s'inspire de la loi Darcos. Une loi instaurant un minimum de trois euros pour les frais de port des livres, ayant permis d'augmenter les trafics en librairie.
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