Le Premier ministre Francois Bayrou au centre pénitentiaire de Saint-Quentin Fallavier @CM

Près de Lyon, Bayrou, Darmanin et Retailleau au soutien des agents pénitentiaires après les attaques contre des prisons 

Après les différentes attaques visant des prisons partout en France, le Premier ministre François Bayrou, accompagné du Garde des Sceaux ainsi que du ministre de l’Intérieur, s’est rendu au Centre pénitentiaire de Saint-Quentin Fallavier mercredi 23 avril.

C’est dans un contexte particulièrement tendu que le Premier ministre François Bayrou, ainsi que Gérald Darmanin, ministre de la Justice, et Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, se sont rendus mercredi 23 avril au Centre pénitentiaire de Saint-Quentin Fallavier (Isère), près de Lyon, pour rappeler leur engagement auprès des personnels de la prison. 

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Une visite sous haute tension donc pour les trois hommes puisque, pour rappel, une vague d’attaques visant des prisons a été commise depuis le 13 avril. Une dizaine d’établissements, dont la prison de Lyon-Corbas, a été taguée, des véhicules ont été incendiés et des membres du personnel ont également été victimes de menaces. Sur les lieux, des inscriptions DDPF, pour "défense des droits prisonniers français" ont été retrouvées. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) est depuis saisi de treize faits et a ouvert une enquête "participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de crime contre les personnes", "tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste" et "dégradation ou détérioration en bande organisée du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes en relation avec une entreprise terroriste".

"Nous sommes absolument déterminés" 

Si le déplacement des trois ministres les plus importants du gouvernement pouvait laisser présager des annonces, il n’en a rien été. "Notre présence aujourd’hui à tous les trois signifie que nous sommes déterminés", a ainsi souligné François Bayrou. Ils ont ainsi rencontré les personnels du Centre pénitentiaire pour leur exprimer leur "plein soutien", notamment aux deux agents visés dans la nuit du dimanche 20 avril au lundi 21 avril à leur domicile. Et d’ajouter : "Il s'agissait de montrer au personnel pénitentiaire qu'on est avec eux dans ces circonstances, parce qu'ils sont en première ligne du plus difficile de notre société. Ils sont notre dernier recours."

Ces attaques contre les prisons viseraient ainsi à "défier" l’autorité de l’État, dont l’action "montrerait son efficacité." Le locataire de Matignon a par ailleurs indiqué qu’ils faisaient "cela" pour "éviter que des affaires comme celles de Mohamed Amra ne se reproduisent, pour qu’il n’y ait pas d’autre victime, pour que la réponse de la justice soit mieux proportionnée et que les gens dangereux soient traités comme la réelle menace qu’ils représentent."

Côté justice donc, si le Parquet national antiterroriste n’a, pour l’heure, pas encore dévoilé de premiers éléments de réponse sur l’identité des auteurs, Francois Bayrou espère une avancée de l’enquête "dans les prochains jours ou semaines." Et bien que les premiers soupçons se portent sur des narcotrafiquants, dont la DZ Mafia, "aucune piste n’est écartée" a conclu le Premier ministre. 

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