"Dans son jugement du 14 février, le tribunal souligne que l'opposition du recteur ne fait pas obstacle à l'ouverture de l'établissement" expliquent les représentants de l'association Al-Kindi. Après plus de cinq mois d'une bataille acharnée, entre l'association et le rectorat, une rentrée différée s'organise. Lors d'une réunion publique organisée au lendemain de cette décision de justice, 160 familles ont réaffirmé le 18 février leur volonté d'inscrire leurs enfants. "99% des parents ont accepté une rentrée différée", précise Hakim Chergui, vice président d'Al Kindi. Par contre, la fin de l'année approchant, les classes de 3e et de seconde n'ouvriront pas. Seuls, les 6e, 5e et 4e devraient occupaient les locaux.
Le recteur de l'Académie de Lyon, Alain Morvan conteste la légalité de cette ouverture. "Les services juridiques du ministère de l'Education n'ont vu ni un feu vert, ni même un feu orange". En l'état actuel du dossier, il attend toujours une nouvelle décision du Conseil supérieur de l'éducation, prévue le 28 février, pour accepter ou non cette ouverture. Le recteur se dit toujours prêt à continuer le combat pour la sécurité des élèves. "Je ne vais pas céder aux pressions du ministère de l'Intérieur. Si j'avais dû cédé, je l'aurai fait il y a longtemps. (...) On ne peut pas laisser s'installer un établissement scolaire sur un lieu où l'hygiène et la sécurité sont plus que contestables". S'il finit par ouvrir, ce collège-lycée musulman sera le plus grand établissement français de ce type, avec 140 élèves.
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