Cette institution centenaire où des chercheurs phosphorent sur les pratiques et innovations pédagogiques est une fois de plus épinglée dans un audit de l'Inspection générale de l'administration de l'Education Nationale. "L'impact des travaux de l'INRP sur le système éducatif, même s'il est difficilement évaluable, apparaît extrêmement faible", soulignent les trois inspecteurs. Les deux seuls domaines pour lesquels le ministère reconnaît plus ou moins l'expertise de l'INRP concernent l'éducation prioritaire et les sciences de la vie. Faut-il dissoudre l'INRP ou le refonder ? interroge sans détour ce rapport, en privilégiant néanmoins la deuxième hypothèse. Lâché depuis plus de 15 ans par les gouvernements successifs, l'INRP n'en finit plus de boire la tasse. En mai 2000 déjà, le célèbre pédagogue Philippe Meirieu avait démissionné de manière fracassante après avoir tenté de rapprocher la recherche du terrain et dénoncé le désaveu de l'Education Nationale. Un constat qui rejoint en partie les conclusions de ce nouvel audit qui renvoie à un réel problème de pilotage de l'institution et de définition de ses missions par l'Etat.