Mais aujourd'hui, la France a une girouette dans la tête. A droite, à gauche, au centre, les vents soufflent dans tous les sens. Les sondages perdent pied, dans une bourrasque qui fait monter, chuter ou valser n'importe quel candidat. Nous sommes dans l'oeil du cyclone : dans une confusion idéologique jamais atteinte. Seul le souffle de la raison nous appelle à voter utile... mais au risque de choisir un(e) président(e) inutile. On hésite, on ne sait pas, on ne sait plus.
Il ne reste pourtant que quelques semaines. Les prochains jours doivent donc absolument permettre à chaque candidat de tracer des lignes de confiance et de compétence. Il faut abolir le marketing dans les meetings et mettre du coeur derrière les prompteurs, un peu comme Sarkozy dimanche dernier devant les jeunes UMP rassemblés au Zénith.
Surtout ne pas se battre à coup de Kärcher ou de bravitude, sinon, les électeurs vont faire encore un mauvais tour... Et Ségolène Royal pourrait bien retourner dans sa maison de Mougins avant le deuxième tour.
Il faut trouver les mots pour soigner les maux : dette, chômage, Europe, pollution, déficit public, voilà un ramassis de consonnes et de voyelles qu'il est impossible de mettre entre
parenthèses. A bas les points de suspensions qui font douter ! Les phrases au conditionnel qui autorisent toutes les promesses. Un complément d'objet direct doit donner du sens sinon il devient l'allié des démagogues. Il faut aussi ne pas négliger la conjonction de coordination... Ça ne doit pas être mauvais pour l'esprit d'équipe.
Si les candidats ne veulent pas se faire apostropher ou mettre un point final à leur campagne dès le premier tour, ils ne doivent négliger aucune définition du dictionnaire des bonnes idées. La grammaire républicaine mérite une bonne diction et doit absolument se conjuguer avec conviction.
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