Pensez-vous qu'elle se poursuivra l'année prochaine ?
Michel Mercier : Je n'en ai pas la moindre idée. 75% du budget du Conseil général dépend de l'Etat. Je ne sais pas ce que va décider le prochain gouvernement... Ce n'est pas nous qui décidons du nombre de Rmistes, d'handicapés ou de personnes âgées dépendantes. Mais si les choses restent égales, ça a de bonnes chances de passer sans augmentation ces prochaines années.
Même avec les projets que vous lancez : le tram Lesly ou le musée des Confluences ?
On commence déjà à les financer en 2007 (à hauteur de 33 millions pour le musée et 19 pour le tram, ndlr)... L'an dernier, on a désendetté le département de 100 millions, c'est bien plus que ces deux projets. Le musée est critiqué pour son coût, mais il représente moins de 10% de notre budget annuel ! On va pratiquement mettre autant dans des opérations ferroviaires, qui normalement dépendent de l'Etat ou de la Région, sans que personne ne s'en émeuve.
D'ailleurs, les travaux du Musée sont interrompus...
C'est un chantier complexe. A Lyon, tous les grands projets ont eu un temps des moments d'arrêts, sans qu'on en parle. Il y a un conflit entre les entreprises et l'architecte pour savoir qui doit payer une étude. Le chantier pourrait continuer, mais on a décidé de trancher définitivement le qui doit faire quoi, pour que le problème ne se repose plus. Notre objectif est toujours d'ouvrir le chantier fin 2009. J'accepte que le Département soit toujours sous le feu de l'actualité... On a toujours l'impression qu'on est des ploucs, qui ne peuvent pas avoir d'ambitions culturelles... que cela devrait être réservé à des élites dont on ne fait pas partie... (...) Même si le Département a de plus en plus de compétences sociales, on n'entend pas se désintéresser des grands projets. D'ailleurs, si le Grand Lyon se décide, nous sommes prêts à partir sur le TOP... Mais je ne suis pas assez malin pour savoir s'il faut lancer ça avant ou après les municipales.