Département : gel des impôts avant scrutins

Mais personne ne lui reprochera... Il y a un an, le président du Conseil général avait annoncé à Lyon Capitale que les impôts dans le Rhône devraient forcément augmenter pendant plusieurs années : "On est encore le 5e département le moins imposé de France ! On est 30% en dessous de la moyenne. Tant qu'on ne l'aura pas rattrapée, on sera obligé d'augmenter" expliquait-il. Mais dans le budget 2007 voté la semaine dernière, qui atteint 1 652,34 millions d'euros, ne figure aucune hausse des taux d'imposition du Département*.

Cette "pause fiscale" dans le Rhône intervient après une hausse de plus de 35 % en 5 ans. Faut-il y voir la proximité des échéances électorales ? Michel Mercier jure qu'au contraire, cette bonne nouvelle est le fruit de sa politique passée : "Ce budget engrange les bénéfices des budgets précédents. On a mené une politique très active de désendettement et de mise à niveau de notre fiscalité, qui font qu'on n'a pas besoin d'augmenter les impôts" explique-t-il. En 7 ans, la dette du Département a en effet été réduite de 435 millions d'euros, passant de 1131 millions, à 696.Â

Mais il y a aussi d'autres facteurs. En premier lieu, les droits de mutation ont logiquement suivi les prix de l'immobilier : ils ont ainsi rapporté 202 millions d'euros en 2006, soit pratiquement deux fois plus qu'en 2001. Autre bonne nouvelle, le nombre de Rmistes est en baisse : "1500 ont retrouvé du travail l'année dernière, c'est 10 millions d'euros d'économisé pour le Département, soit 3 points d'impôt" précise Mercier.

* Les bases d'imposition augmenteront cependant du niveau de l'inflation, soit 1,83%, mais cette hausse a été décidée par l'Assemblée Nationale pour toutes les collectivités locales.

En chiffres

Le budget 2007Â du Conseil Général

1652,34 millions d'euros de budget total, en hausse de 85,06 millions.

286,56 millions d'euros pour les personnes âgées et handicapées, qui représentent le premier budget du Département, suivi du budget de fonctionnement (220,21), de l'intégration sociale (174,86), de l'Enfance-famille et PMI (117,63), des pompiers (91,71), des infrastructures et déplacements (78,7), l'éducation (34,76), les intérêts de la dette (28,59), l'aménagement (22,58) et la culture (20,75).

696 millions d'euros de dette en 2007, alors qu'elle était de 1131 en 2000.

69,3% des dépenses du Département concerne l'action sociale.

9e : le Rhône, département riche, est le 9e moins fiscalisé de France.

Lire aussi : 3 questions à Michel Mercier (UDF), président du conseil général du Rhône

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