La jalousie ravage l'opéra

Foin des niaiseries et des mièvreries amoureuses ! L'Opéra de Lyon se lance dans la fureur et le fracas, les cris et les larmes, le sublime et le sordide avec le festival Amour soupçon. Jusqu'au 5 mai, six opéras en un acte vont sillonner les affres de la passion, de la tromperie et du meurtre. Djamileh de Bizet, Il Tabarro de Puccini, La voix humaine de Poulenc sont parmi les œuvres qui illustrent le dépit amoureux, les ravages et les délices de la jalousie. Cinq metteurs en scène (dont Laurent Pelly et Georges Lavaudant) et trois chefs (dont le très jeune et talentueux Eivind Gullberg Jensen), des voix magnifiques (telles celles de Laurent Naouri, Jean-Pierre Furlan ou Felicity Lott) ont été mis à contribution pour produire des spectacles de courte durée mais de grande intensité, propres à séduire et à enchanter ceux que l'art lyrique intimide encore.

Du 17 avril au 5 mai, à l'Opéra de Lyon, place de la Comédie, Lyon 1, 0826 305 325, www.opera-lyon.com

De belles surprises

La prochaine saison de l'Opéra, sur le thème de la nuit, s'annonce fort excitante. Elle accueillera une création mondiale de Peter Eotvos, des mises en scène de Richard Brunel, Jean Lacornerie (pour les locaux), de Peter Stein et d'Olivier Py. François Girard montera Siegfried de Wagner, les chorégraphes Hervieu et Montalvo Porgy and Bess de Gerswhin et Laurent Pelly, le spectacle de fin d'année, soit une, certainement truculente, Vie parisienne d'Offenbach. Jérome Bel et Merce Cunningham font leur entrée au répertoire du Ballet. Cela parmi d'autres jubilations.

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