Gueule de bois chez les Verts

des Verts, rue Ferrandière, dans le deuxième arrondissement. Un verre de bière à la main, ils fixent le poste de télévision, posé sur une cheminée entre deux affiches de Dominique Voynet. Aucune tension, aucune attente, ils connaissent déjà le score des gros partis grâce à leurs portables, et comprennent que les Verts n'obtiendront jamais les 5% espérés. 20 heures. Les résultats tombent, la candidate des verts n'obtient que 1,6%, bien moins que Noël Mamère en 2002. Selon Bruno Charles, secrétaire départemental des Verts, c'est la conséquence du vote utile. Déçu, il reste optimiste : "Ce résultat ne correspond pas à la réalité que nous avons rencontrée sur le terrain. Les gens nous disaient qu'ils croyaient en l'écologie mais qu'il fallait que la gauche soit au second tour. Ils avaient trop peur. Je leur ai dit de ne pas culpabiliser." Un militant écologiste, qui avait voté pour les Verts lors des deux dernières élections présidentielles, avoue péniblement :"J'ai voté tôt ce matin pour Ségolène Royal, et après je suis allé au bar pour oublier." Les Verts comptent sur les municipales pour se refaire. Ils sont donc "déçus mais confiants." Une soirée calme, presque triste chez les Verts, sans réelle surprise, et où l'espoir de voir l'écologie au centre des débats n'a pas été atteint.

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