Particulièrement la belle Godrèche, blonde parmi les blondes...
J'veux pas que tu t'en ailles ***
De Bernard Jeanjean
Avec Judith Godrèche, Richard Berry, Julien Boisselier...
France. 1h35
L'histoire : un psy dont le couple bat de l'aile réalise que son meilleur patient est l'amant de sa femme... Il va tout tenter pour les séparer.
S'il y avait un César d'honneur à décerner à la blonde la plus blonde du cinéma français, il reviendrait sans aucune hésitation possible à l'éclatante Judith Godrèche. Dans J'veux pas que tu t'en ailles, on retrouve La Godrèche écervelée des grands jours, celle de Bimboland, de France Boutique ou de L'auberge espagnole. Ebahie, hébétée, hésitante dans le rôle de la femme qui trompe son mari comme si de rien n'était, elle joue sans cesse sur les pauses mentales, les sauts d'humeurs, les regards vides de chienne perdue et une diction hachée - très Nouvelle vague - au point qu'elle finisse irrémédiablement par évoquer la célèbre blonde B. B. Signe évident d'une performance parfaite de la part de Godrèche, plus godiche et comique que jamais. Et il est d'ailleurs fort à parier que sans son intervention très platine, le second film de Jeanjean n'aurait pas autant séduit. Entourée de Richard Berry et Julien Boisselier, respectivement son mari et son amant, Godrèche et ses deux mecs parviennent (encore) à amuser avec des situations de vaudeville rebattues mais illuminées par leurs vraies performances d'acteurs. Une comédie très frenchie tournée en partie à Lyon, qui hésite entre Woody Allen et Francis Veber. Et même si elle ne révolutionne pas le genre, elle reste trop bien interprétée pour qu'on la snobe.
Zoom Express
Nocturnes **
De Henry Colomer. France, 1h15
Nocturnes est un film un peu différent, tourné en noir et blanc et en neuf séquences distinctes qui racontent autant de souvenirs d'un enfant. Dans cette plongée à hauteur de trois pommes à la fin des années 50, la grande histoire transpire et se télescope sans cesse sur l'insouciante jeunesse. La guerre d'Algérie en toile de fond, l'incertitude sur le futur, le déracinement des siens... Entre les images d'archives (Spountnik, la bombe atomique) et la construction très esthétisante des séquences, on a du mal à s'ancrer dans le récit et la belle atmosphère ne parvient pas à sauver le côté décousu du film. Dommage.
Les autres sorties
Spider Man 3 (de Sam Raimi) - Next (de Lee Tamahori) - Pur week end (de Olivier Doran) - Très bien merci (de Emmanuelle Cuau) - Idiocracy (de Mike Judge) - Les oubliés d e Juarez (de Gregory Nava) - Love (et ses petits désastres) (de Alek Keshishian) - Mimzy, le messager du futur (de Robert Shave) - American Haunting (de Courtney Solomon) - Morituri (de Okacha Touita)
A Casa Nostra ***
Une chronique milanaise sur l'argent, la corruption et le malheur populaire signée par la fille du grand Luigi Comencini qui se paye le luxe de dénoncer le système Berlusconien qui a perverti l'Italie moderne. Un film franchement couillu dont on aimerait voir l'équivalent français.
Anna M. ***
Un thriller psychologique malsain et dérangeant, mené de main de maître par Isabelle Carré dans le rôle d'une érotomane complètement barrée.
Scandaleusement célèbre ***
Un nouveau film sur Truman Capote, drôle, acide et rock'n'roll qui vaut largement la biographie filmique de l'écrivain sortie l'année dernière. A découvrir.
La tête de maman ***
Karin Viard et Kad Mérad s'en donnent à cœur joie dans cette comédie dramatique pleine de bonnes idées de cinéma. Le premier film d'une jeune réalisatrice à surveiller.
Ne touchez pas à la hache ***
Adaptation de La duchesse de Langeais de Balzac, le dernier Rivette offre à Guillaume Depardieu et Jeanne Balibar un écrin d'or et de spiritualité pour exprimer leurs talents de comédiens. Etourdissant.
Alpha Dog ***
Drogue, sexe & violence. Nick Cassavetes fait du Larry Clark et filme la jeunesse US blanche dans un drame funeste et subversif. Difficile à croire mais entre Sharon Stone et Bruce Willis, Justin Timberlake est plutôt surprenant.
Les témoins ***
Les années sida par Téchiné : un drame solaire et pudique sur l'amour menacé d'une génération plombée. Magnifique.
Le candidat **
Pour sa première réalisation, le comédien Niels Arestrup signe une farce politique tissée d'humour, de tensions et de faux semblants qui laisse une grande place à la théâtralité. Attal y est excellent.
Nos amis les terriens *
Une adaptation d'un bouquin excellent par son auteur, Bernard Weber qui en passant à la réalisation convainc moins qu'à l'écriture. Au final les procédés répétitifs du film ennuient plus qu'ils ne séduisent.
Sunshine *
Une épopée SF au goût de déjà vu. A force de changer de registre le génial réalisateur de Transpotting semble s'être perdu. Cette fois dans l'espace, il flirte avec la niaiserie... Dommage, on t'aimait bien Danny.