Un pôle de recherche a été officiellement lancé à Lyon. Un an après Grenoble.
Un pas décisif vient d'être franchi dans la recherche lyonnaise. Trois laboratoires issus de l'Ecole Centrale, de l'université Lyon 1 et de l'INSA ont fusionné, créant l'Institut des Nanotechnologies de Lyon (INL). Objectif : mutualiser les moyens humains et surtout matériels pour mener des recherches à l'échelle du nanomètre (un milliardième de mètre). On connaissait Minatec à Grenoble, l'énorme plateforme scientifique et technique dédiée aux nanos inaugurée en juin 2006. Il faudra désormais compter sur l'INL, sa petite sœur, dix fois plus petite. "Il n'y a pas de concurrence entre eux et nous, explique Guy Hollinger, directeur de l'INL. Au contraire, les enjeux sont tellement importants, que nous devons mutualiser nos moyens, au moins à l'échelle régionale, pour espérer rivaliser avec la Chine, l'Allemagne et les Etats-Unis".
Synergie mais aussi spécialisation : pour Grenoble, la microélectronique pour Lyon, la chimie, la biologie et la médecine. Les premières applications devraient sortir prochainement. Parmi ces "ruptures technologiques" : des capteurs médicaux de la taille d'un grain de riz capable de détecter les somnolences d'un conducteur ou qui pourront envoyer un signal à un médecin si une personne âgée a un malaise. Des "labos sur puce" seront capables d'analyser le sang et l'urine d'un malade sans qu'il ait besoin de se déplacer à l'hôpital.
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