Il entend prendre toute sa place aux côtés de Collomb, pour diriger le PS dans l'agglomération.
Lyon Capitale : En ce moment tout va bien pour vous. C'est la fête des Invites à Villeurbanne et votre candidate, Pascale Crozon (PS), a battu votre futur adversaire pour la mairie, Henry Chabert (UMP)...
Jean-Paul Bret : Je préfère parcourir les Invites en ayant gagné ! Certains disaient que Villeurbanne était le maillon faible de la gauche dans l'agglomération, en fait nous sommes le maillon fort, avec Vaulx-en-Velin ! Les électeurs ont tranché en rangeant la dissidence Zanchi au rayon des accessoires et en faisant échec au recyclage politique de Chabert, comme à celui de Carignon à Grenoble.
C'est l'étiquette PS qui a tout fait !
Pas seulement. En 2002, j'ai affirmé deux choses : le non-cumul des mandats, en ne me représentant pas à la députation, et la parité, en permettant à une femme d'être élue. Ces choix viennent d'être confirmés par les électeurs.
Lilian Zanchi (PS) était présenté comme votre "fils spirituel", que s'est-il passé ?
Je n'y mets aucun affect. J'ai deux fils, et donc pas besoin d'un fils spirituel... Zanchi a été victime de ses ambitions. Il a commis de grosses erreurs sur le renouvellement de génération. Je suis pour, mais encore faut-il s'en montrer dignes et capables. Il y a des centenaires qui gardent une vraie fraicheur d'esprit... et des jeunes socialistes qui ont des comportements d'appareil très sclérosés.
Allez-vous le réintégrer au PS ?
On ne peut pas quitter le PS un jour et revenir le lendemain... Il n'est pas en situation de formuler des exigences. Un peu d'humilité et la reconnaissance de son échec me semblent deux préalables.
Ségolène Royal, que vous avez beaucoup soutenue, doit-elle être la candidate du PS en 2012 ?
Alors là... Il peut se passer beaucoup de choses d'ici là ! Avant cette échéance, elle a un rôle à jouer dans la refondation du PS.
Elle vient de dire que son programme n'était "pas réaliste". Comment lui faire à nouveau confiance ?
Elle a dit cela sur la généralisation des 35 heures et le smic à 1500 euros. Il faut bien tirer quelques leçons de cette défaite !
Ouverture et prolongement des Gratte-ciel
A un an des municipales, Jean-Paul Bret dévoile quelques lignes de sa prochaine campagne. En septembre, il présentera un projet pour la ZAC Gratte-ciel nord, "qui sera un prolongement moderne de ce qui a été fait dans les années 30". Sur l'ensemble de la ville, il défendra une "révolution de l'urbain", basée sur le développement durable. Il proposera ainsi de végétaliser les pignons pour embellir les cours Lafayette et Tolstoï. Quant à ses listes municipales, elles seront "ouvertes" : "Il y a une génération de jeunes "issus de la diversité" qui aspire légitimement à trouver sa place. Sarkozy a fait intelligemment cette ouverture, en apparence, j'entends aller beaucoup plus loin".
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