Sur un coup de poker.
A 29 ans, Rmiste et divorcé, Fabrice Santoro (rien à voir avec l'éternel espoir du tennis français) décide de tout recommencer à zéro. Autodidacte et un brin dyslexique, il se tourne alors vers son ami de 20 ans, Xavier Duriez, un technicien chevronné. Les deux compères rêvent depuis longtemps de devenir leur propre patron. Ils n'ont ni argent, ni invention à breveter mais un vrai culot. "On a fait aucune étude de marché, on y est allé à l'instinct". Leur idée : utiliser une machine révolutionnaire pour développer un procédé de création de prototype. Inventée une dizaine d'années plus tôt, cette imprimante fabrique des maquettes (physique) en trois dimensions dans un matériau spécial, le photopolymère.
L'instinct a payé. Grâce à l'appui d'un professeur, qui a installé la première machine dans son lycée technique de Givors, ils ont pu commencer à prospecter. Les premiers clients sont rapidement venus. Aujourd'hui, Eram utilise le procédé pour ses prototypes de semelle, Hermès pour ses bijoux ou encore Unilever pour le packaging de ses nouveaux produits. Fabrice, l'instinctif, et Xavier, le technicien, sont à la tête de W3D, une société qui pèse un million d'euros de chiffre d'affaire, en croissance de 50%. Et ils ont fini par troquer le salon de Fabrice pour de vastes locaux dans la zone industrielle de Champagne-aux-Monts-d'Or.
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