La première est élue vice-présidente du Parlement européen, le second devient l'un des 6 dirigeants de l'UMP. Ils se confient à Lyon Capitale.
Heu-reux. Martine Roure (PS) et Philippe Cochet (UMP) ne cachent pas leur joie. Les deux élus lyonnais décrochent cette semaine des postes à responsabilité très prestigieux.
Martine au perchoir...
L'élue du 3e, députée européenne et adjointe... aux affaires européennes à Lyon vient d'être élue vice-présidente au Parlement européen. Pour des raisons d'équilibre et de tourniquet, une vice-présidence devait être choisie parmi les 31 parlementaires français. Martine Roure a une première fois été désignée à l'unanimité par ses collègues... avant de voir ce choix ratifié à l'unanimité par l'ensemble de ses collègues Parlementaires, "à l'acclamation car personne n'était contre". "Nous sommes quatre vice-présidents en tout, notre rôle est de présider les séances de vote à tour de rôle" explique la nouvelle élue, "il est aussi de représenter le Président quand c'est dans le champ de nos compétences. Moi ce sera la relation avec les Parlements nationaux et le statut des assistants que je compte bien améliorer". Pour insister sur l'importance de son nouveau rôle, Martine Roure souligne que la représentation française a déjà pris contact avec elle et rappelle qu'il va y avoir la Présidence française l'année prochaine. Sarkozy n'a qu'à bien se tenir...
Martine Roure garde sa fraîcheur : "même arrivée à un certain âge,
-j'approche la soixantaine- on est des grands enfants. Alors pourquoi je ne dirais pas que je suis contente ?" Il est vrai que ce poste de vice-présidente à un petit parfum de bâton de maréchal même si Martine Roure souligne son côté "opératif et pas seulement honorifique". Interrogée sur le fait de savoir qu'est-ce que cela peut apporter à Lyon, la désormais vice-présidente du Parlement européen nous a répondu : "vous savez, je ramène déjà pas mal de sous à la ville même si tout ça ne se sait pas !" Souhaitons que son conjoint, adjoint aux finances de Lyon, soit tout de même un peu au courant.
Et Philippe à la barre
Philippe Cochet pouvait déjà se vanter d'être le député du Rhône le mieux élu en réunissant près de 56% des suffrages dès le 1er tour des législatives. Le jeune "roi de l'ouest" avait d'ailleurs été félicité par Sarkozy himself. Cette semaine, le nouveau Président de la République est allé plus loin dans la reconnaissance en insistant pour que Philippe Cochet fasse partie des 6 co-dirigeants de l'UMP.
Voilà le député de Caluire bombardé secrétaire général adjoint de l'UMP, auprès de Patrick Devedjian, l'homme au langage fleuri. Dans la gestion collégiale très particulière que s'est choisie l'UMP pour éviter de remplacer un Nicolas Sarkozy qui ne souhaite pas l'être, Philippe Cochet est l'élément le plus jeune (46 ans), aux côtés d'éléphants comme Gaudin, Raffarin ou Mehaignerie. Il représente la sensibilité "libérale", "chacune des 6 personnes amène son savoir-faire" explique-t-il. Le député du Rhône rappelle que Sarkozy a pris l'UMP à 120 000 militants pour le laisser à près de 400 000, "les grands partis, notamment US viennent voir comment on fonctionne (...) Il s'agit d'un véritable mouvement populaire, le premier de France, très divers, très ouvert, ce n'est pas un clan. On a donc vocation a être une machine à idées et une machine électorale. Il faut qu'on s'ouvre de plus en plus pour aller voir ailleurs et être force de propositions". Le tout nouveau secrétaire général adjoint de l'UMP veut notamment aller "brainstormer" à l'étranger. "Je m'y suis préparé mais je suis très heureux de cette nomination. C'est un challenge extraordinaire" dit-il en prenant des accents entrepreneuriaux.
L'élu du Rhône s'installera au siège de l'UMP parisien au mois de mars mais "l'équipe collégiale des 6" s'est déjà réuni ce lundi 9 juillet pour la première fois. Ce faisant, l'UMP inaugure une formule aussi originale qu'étrange d'un double triumvirat qui devra prouver son efficacité avant d'être copié à l'étranger...
DESTIN NATIONAL
En plus de Martine Roure (PS), devenue vice-présidente de l'Assemblée européenne et de Philippe Cochet (UMP), nommé co-dirigeant de l'UMP (lire article), d'autres élus régionaux tirent leurs épingles du jeu suite aux dernières élections.
Il y a bien sûr le député de Haute-Savoie - Lyonnais d'origine - Bernard Accoyer (UMP) qui rafle le poste très prestigieux du "perchoir". En tant que Président de l'Assemblée nationale, il devient le 4e personnage de l'Etat (lire entretien dans Lyon Capitale du 3/07/2007). Didier Migaud (PS), député de l'Isère, devient, lui, le président de la commission des finances. C'est le premier homme politique de l'opposition à occuper cette fonction. Michel Barnier (UMP), longtemps élu de la Savoie est ministre de l'agriculture.
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