D'une couleur vert flashy, le numéro 45 sorti le 1er septembre est déjà épuisé... Tiré à 7000 exemplaires, il a connu un succès immédiat. La nouvelle formule propose un dossier complet sur la culture, des retours sur l'actualité, un tour d'horizon d'infos insolites du monde. Une part importante est donnée aux dessins de presse, à l'horoscope, aux mots flèchés, cachés, croisés et au sudoku. Un Macadam, à la fois sérieux et ludique. Les ex-vendeurs se sont mobilisés dès qu'ils ont appris le redémarrage du journal de rue. Ce sont eux qui ont insisté pour un vrai contenu rédactionnel qui ne soit plus centré sur la précarité. "Ils veulent bien qu'on parle de solidarité mais sous un angle positif" explique François Fillon. L'équipe de journalistes bénévoles prépare déjà le numéro d'octobre, en concertation avec les vendeurs. Chaque numéro est proposé à deux euros, l'un couvre les frais de fabrication, l'autre rémunère le colporteur. Macadam, originaire de Lyon, a été le premier journal de rue en 1993. Il fonctionne sur le mode du tremplin. Les vendeurs sont considérés comme en mission de trois mois, le temps de trouver pour eux des solutions de reclassement professionnel pérennes avec des associations comme le Secours Catholique et son groupe d'entrepreneurs. La nouvelle formule a été lancée suite à l'appel de Gabriel Gaudillat aux journalistes bénévoles en octobre 2006 : " On est une équipe soudée, mais on n'a plus de journaux, on n'a plus rien à vendre ". François Fillon a répondu : présent. Il est journaliste à Viva magazine et pas sparring-partner du président.