Avec Karin Viard, André Dussollier, François Cluzet... Comédie. Français. 1h44
Sam Karmann, acteur mais également réalisateur, aurait pu marquer l’histoire du 7e art de sa Palme d’or et de son Oscar obtenus pour son court métrage Omnibus ou pour ses bonnes prestations dans des films comme Cuisines et Dépendances ou Le Goût des autres. Il restera cependant inscrit dans nos consciences comme Emile le tueur de La Cité de la peur et pour avoir campé le rôle de l’inspecteur Barrada dans la série Navarro. C’est moche, mais il fallait au moins ça pour mettre un nom sur un visage. Avec ce nouveau film, après A la petite semaine et Kennedy et moi, Karmann nous conte une histoire bien singulière dont le gros de l’action se situe dans la région lyonnaise. Anne, animatrice chez TLM, est mariée à Thomas, garçon plutôt bien sous tout rapport qui a, malgré tout, un faible pour Caroline, la toute fraîche et pourtant bien enceinte épouse de Marc, lui-même ex-mari d’Anne, la fameuse présentatrice susnommée. L’arrivée de Vincent, parisien et gay de son état, ne va pas véritablement calmer la donne puisque personne, filles et garçons, ne semblent insensible à son charme. Dans ce joyeux fatras, tiré d’un roman américain de Stephen McCauley, un postulat se dégage : « on peut aimer pour toujours mais pas tout le temps ». Fort de cet adage, l’ensemble n’en reste pas moins un brin soporifique tout juste soutenu par un casting des grands soirs illuminé par la prestation d’un Cluzet impeccable. Mais à la vérité, quelques répliques d’un cynisme certain font mouche et parviennent presque à nous sortir de notre contemplation amorphe des rues de Lyon, le tout demeurant cruellement sans relief.