Le groupe de presse Bloomberg soulignait par exemple vendredi 14 septembre 2007 que l’indice Dow Jones Industriel venait de réaliser cette semaine sa plus forte hausse hebdomadaire (+2,58%) depuis le mois d’avril! Le jour précédent les cours des constructeurs automobiles progressaient de manière significative avec une hausse de plus de 5% sur la seule journée de jeudi du titre General Motors suite à la publication dans le Wall Street Journal de recommandations à l’achat par la banque Citigroup. Le cours de l’action de Countrywide Financial Corporation, acteur important du crédit immobilier aux Etats-Unis au bord de la faillite cet été, gagnait de son côté plus de 15% sur la fin de la semaine après l’annonce qu’il venait d’obtenir un financement de plus de 12 milliards de dollars pour faire face à ses difficultés. En France, l’indice CAC 40 a de son côté a gagné plus de 2%, permettant aux commentateurs de qualifier la semaine de semaine de rebond pour le marché des actions.
Un gradient dépressionnaire en altitude
L’homme de la vallée doit-il pour autant être rassuré? Certes, une baisse des taux par la Réserve fédérale américaine mardi 18 septembre pourrait contrer certains effets de la crise de l’été; certes les perspectives de croissance des grandes entreprises restent tirées par une demande qui reste forte en Asie.
Pourtant un gradient dépressionnaire semble persister en altitude. Les difficultés de la banque britannique Northern Rock, rendues publiques vendredi et forçant la Banque d’Angleterre de voler à son secours, sonnent comme un rappel à la réalité. Ce n’est pas le seul indice: malgré les hausses du marché des actions la semaine dernière, les prix des instruments financiers jouant le rôle “d’assurances à la baisse", prix publiés notamment par la bourse de Chicago (https://www.cboe.com), restaient élevés.
En présence de fortes asymétries d’information, du risque serait-il en train de changer de main ?