UN CAPITALISME IMMORAL

Soit vous prenez beaucoup de risques avec des placements très rentables, soit vous assurez vos vieux jours avec des placements bon père de famille, faiblement rentables mais sûrs. 2000 petits propriétaires avaient cru faire ce second choix en achetant un appartement géré par la société lyonnaise Transmontagne. Mis en confiance par des gestionnaires de patrimoines réputés sérieux, et des dispositifs "certifiés par l'Etat", ils se sont laissés embarquer dans un montage juridique extrêmement compliqué et au final très dangereux, bien que peu rentable... pour eux !

Certains engrangent un max et on laissent les "petits" assumer tous les risques... Ce "transfert de risques" est très à la mode. À EADS, les grands "actionnaires" ont pu vendre avant la chute du cours. Comme à Eurotunnel, ce sont les "petits" actionnaires et surtout les salariés qui ont payé les pots cassés. C'est encore la même logique qui a prévalu avec les "sub-primes" américaines. Comme le capitalisme est efficace, mais pas moral, lorsque la bulle explose, la croissance flanche et tout le monde trinque... pas seulement ceux qui l'ont fait gonfler.

Normalement, il y a un garde fou : l'Etat. Car le marché ne peut pas exister sans règles juridiques. Dans l'affaire Transmontagne, il n'a clairement pas joué son rôle. Pire, la loi qu'il a mise en oeuvre est un piège fiscal à retardement pour ces petits propriétaires, puisqu'elle leur interdit de fait d'en sortir avant... 20 ans ! Il serait temps de faire un peu de ménage sur ces "incitations fiscales"... avant que "ça pète'.

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