Les premières impressions semblaient colorés, extravagantes et quelque peu obscènes. La désillusion est importante. Le visiteur se trouve encerclé de formes, de corps géométriques déployés sur une dizaine de photomontages. Ambiance étrange.
Ici, des images de drapés, de sex-toys et surtout de femmes nues, s'offrant sans retenue malgré l'anonymat du modèle. Pas de pieds, ni de visages, juste des troncs humains avec leurs fentes béantes, exhibant leur chair informatique.
À l'étage supérieur est présentée une série de photos et de vidéos de la même artiste traitant de "l'utilisation des corps féminins sur le Web, par SMS, MMS ou sur Tchat". Nous y découvrons des autoportraits de l'artiste, déguisée en none, nue, jouant avec un cœur animal, entre nuages et fumée.
Le sang, le ciel, le feu, la nudité, la religion, autant de clichés naïf employés pour des travaux photographiques à caractère faussement blasphématoire.
Cette exposition, en résonance à la Biennale d'art contemporain, se présente donc comme une curieuse chorégraphie dont l'obscénité reste voilée et d'où l'on ressort dépité et perplexe.
Philippe Chevrot
Sex-Mirrors de Carmen Arrabal, à la MAPRA jusqu'au 20 octobre, 9 rue Paul Chenavard, Lyon 1.
04 78 29 53 13 ou www.mapra-art.org
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