De ces bancs "au design élégant, destinés à empêcher les passants de s'allonger" grâce à des arceaux qui déterminent des places strictement individuelles. De ces bancs qui font les petits retraités regarder droit devant eux lorsqu'ils se parlent ou les amoureux se contorsionner pour s'enlacer. On nomme ce mobilier urbain anti-convivial : "architecture de prévention situationnelle". L'objectif étant de rendre l'espace public moins criminogène "en bannissant les usages jugés déviants" tels les fourrés ou les recoins où peuvent se dérouler les trafics, ou les squatts par des clochards. De ce point de départ et de cette colère contre un environnement aseptisé, Frédéric Moulin a tiré un spectacle "où les personnages se conforment à un idéal d'ordre et de prévisibilité, où les rencontres sont codifiées."
> Mise au banc, écrit et mis en scène par Frédéric Moulin. Du 31 octobre
au 11 novembre à Acte2Théâtre, 32 quai Arloing, Lyon 9. 04 78 83 21 71.