55 millions d'euros pour Aulas

Un joli pactole qui le mettrait à l'abri du besoi. Pourtant, JMA ne devrait pas quitter son siège de président avant 4 ans.

Suite et fin du feuilleton Cegid. Jean-Michel Aulas ne sera plus le premier actionnaire de son bébé. Mercredi dernier, sa société de prologiciels, Cegid, et Groupama, le groupe d'assurance, ont signé une lettre d'intention visant un partenariat industriel. Le premier éditeur français de solution de gestion élargit ainsi son activité aux domaines de la retraite, de la protection de la santé, de la prévoyance... Dans le cadre de ce partenariat, Groupama devrait prendre une participation dans le capital de la société lyonnaise à hauteur de 17,5% et acquérir 15,84% des droits de vote, devenant l'actionnaire principal. Deux administrateurs du groupe d'assurance intégreront le conseil d'administration. C'est essentiellement auprès d'ICMI, société détenue par Aulas et actionnaire à 20% du groupe, que Groupama va acquérir 1,59 millions d'actions Cegid pour 87,5 millions d'euros. Les deux autres actionnaires principaux, les fonds Apax Partners et Eurazeo, pourraient se substituer à ICMI pour, respectivement, 296.549 actions et 157.997 actions. A 55 euros l'action, JMA empochera au final au minimum
55 millions d'euros si les autorités financières donnent leur accord pour cette opération prévue à la fin de l'année. Joli pactole mais qui n'est pas synonyme de retraite : Jean-Michel Aulas s'est engagé à demeurer à la tête de Cegid pendant quatre ans au moins. Patrick Bertrand, directeur général de Cegid explique : "C'est une des conditions de Groupama que par son statut de fondateur et d'homme d'entreprise Jean-Michel Aulas continue à s'impliquer dans Cegid Group." Voilà de quoi régler les rumeurs de départ de JMA qui planaient depuis cet été pendant au moins quatre ans.

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