Ils sont notamment venus témoigner leur solidarité avec l'étudiant blessé à la tête et avec les deux étudiants arrêtés. Ils ont aussi tenu à dénoncer "les choix de la présidence (recours aux vigiles et aux forces de l'ordre) qui conduit à une stratégie de tension". Plus tard dans la journée, ces enseignés et personnels mobilisés devaient rencontrer la présidence pour leur demander de "sortir de cette impasse" : "la présidence doit autoriser les étudiants à tenir leur AG lundi 10 pour décider collectivement de l'évolution des modalités de leur action".
Plus tard dans l'après-midi, les deux étudiants arrêtés sont ressortis libres du tribunal. Ils comparaîtront le 10 janvier pour "violence volontaire sur représentants des forces de l'ordre". Quant à celui blessé à la tête, il a reçu cinq points de suture.
Dans la lettre d'information du mois de décembre que Lyon 2 a publiée ce vendredi-même, le président Claude Journès "assume moralement et politiquement" le fait de requérir les forces de l'ordre : "Je constate d'abord qu'en dépit d'un vote à bulletins secrets par lequel près de 9 étudiants sur 10 se sont prononcés pour la reprise des cours, une minorité de personnes continue à bloquer les entrées de l'Université. Cette minorité méconnaît par conséquent la règle démocratique de décision majoritaire et empêche les étudiants de suivre leurs cours. Seule la présence d'un cordon de membres des forces de sécurité à l'entrée des locaux peut en garantir l'accès et permettre ainsi que se déroulent les activités de recherche et d'enseignement. Plus fondamentalement, une Université bloquée est une Université où le débat n'existe plus. (...) Le blocage est mortifère pour l'Université, il met en péril l'insertion professionnelle des étudiants et la crédibilité des diplômes délivrés par Lyon 2".
Partisans de la poursuite du mouvement d'un côté, présidence et étudiants avec leurs professeurs qui vont en cours de l'autre. La situation à Lyon 2 est loin d'être débloquée.
Les commentaires sont fermés