Michel Durand est curé de l'église Saint Polycarpe, celle qui est accrochée aux pentes de la Croix-Rousse et à quelques principe solidement ancrés , comme le devoir de secourir son prochain, même quand il est sans papiers (voir Lyon Capitale). Le 24 décembre à 18 heures, Michel Durand commence par un office dans la chapelle St François d'Assises en haut des pentes. Un office de nuit anticipé, une messe de minuit en matinée, quoi. Pour de personne âgées venant des maisons de retraite environnantes. Puis il rejoint sa paroisse, Saint Polycarpe pour la vraie messe de minuit, à 22h30. Une demi-heure de veillée puis la messe proprement dite. Pour 80 personnes environ, presque uniquement de gens de passages, des inconnus, raconte Michel Durand " les gens qui habitent les pentes retournent dans leur famille pour Noël ". Un message de paix, le curé a voulu relayer l'appel de Michel Sabbah, l'évêque de Bethléem, pour que la ville qui, selon la tradition, a vu la naissance de Jésus, redevienne une ville de paix, elle qui est aujourd'hui au coeur d'un conflit armé. Ensuite, il est près de minuit, Michel Durand va réveillonner avec une dizaine de personnes ou de couples seuls dans la maison paroissiale. Un réveillon simple, sur le mode du repas de quartier, chacun apporte quelque chose que l'on partage. " Ce n'est pas très nouveau " explique-t-il " après chaque office du dimanche, nous offrons l'apéritif, là c'était un réveillon ". Le lendemain, nouvel office à 11heures. Et ensuite, le reste de la journée? " J'ai fait du repassage, j'avais du retard ". Un Noël passé au milieu des siens, sa paroisse.
PG
Noël d'un curé de paroisse
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