Exclusif : un cousin de Bayrou candidat à Caluire !

Laurent Attar-Bayrou se présente aux cantonales, avec l'étiquette Modem, pour essayer de prendre la suite de Bernard Roger-Dalbert (UDF). Même si leur parenté remonte au XIXe siècle, avant que sa famille de compagnons du devoir quitte le Tarn-et-Garonne pour s'installer à Lyon, il y a une nette ressemblance physique. "C'est ce que me dit mon épouse, au niveau de la forme de la tête, des cheveux..." Les oreilles aussi, mais chut ! "Mais je suis le moins marqué de la famille. J'ai des cousins qui lui ressemble beaucoup plus !" Il dit surtout partager des valeurs avec "François", qu'il "voit régulièrement depuis 20 ans" : "Il y a une morale familiale qui est restée, l'amour du travail bien fait, une certaine rectitude dans le comportement, mais aussi être tenace, aller jusqu'au bout, assumer ses responsabilités... Et peut-être ce côté imaginatif, certains diraient rêveur... On essaye de faire bouger les choses."

Malgré tout, il jure que ce n'est pas son cousin qui lui a demandé de se présenter : "Ça s'est fait au niveau local. Roger-Dalbert et Mercier me l'ont demandé. Je crois qu'il y a des choses à faire". Et un code de l'honneur à défendre : "Mon adversaire, Alain Jeannot (UMP), n'a pas eu un comportement très moral avec Roger-Dalbert, quand il lui a pris la mairie. Ce serait dommage qu'il ne paye pas un jour l'addition de ces manquements..." Ça ne l'empêchera pas de demander à son cousin un petit coup de main : "Je le vois demain (mardi), je vais lui demander de venir à Caluire".

Laurent Attar - Bayrou n'est en tout cas pas un simple prête-nom. Son parcours est assez atypique : jardinier botaniste, il se porte volontaire pour être casque bleu à la fin de son service militaire. Destination Sud-Liban. À la fin d'une garde, il surprend une partie de roulette russe dans une chambrée. "Un des gars a pointé l'arme vers moi en disant qu'il y avait trois balles dans le barillet et a tiré". Il est touché en pleine tête. "La balle a éclaté à l'intérieur, elle y est encore". Il perd un œil et découvre alors un "parcours du combattant" pour faire reconnaître ses blessures. Il crée alors une association d'anciens soldats. Puis l'association internationale des anciens soldats de la Paix, un budget minuscule, mais 30 000 membres dans le monde et une reconnaissance de l'ONU, où il siège à différentes commissions. Professionnellement, il travaille jusqu'en 2006 au jardin botanique du parc de la Tête d'Or, avant de prendre une retraite pour incapacité. Politiquement, il se dit "de centre-droit", a participé à la campagne présidentielle de Barre en 1988, à celle de Christian Philip aux dernières législatives, a apprécié celle de son cousin en 2007... Mais ne lui dites surtout pas qu'il est fait pour les causes perdues. La claque est paraît-il un réflexe ancré dans la famille.

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