"Sclérose en plaques : une coïncidence"

Pour l'accusation d'homicide involontaire, nous n'avons commis ni faute, ni négligence, et nous soutenons qu'il n'y a pas de lien de cause à effet entre la vaccination contre l'hépatite B et l'apparition de la sclérose en plaques. Concernant l'accusation de tromperie, nous avons toujours agi au mieux des connaissances scientifiques et médicales du moment, sans compter qu'en tant qu'industrie pharmaceutique, nous sommes extrêmement contrôlés (...).

Il n'y a donc aucun souci sur ces vaccins ?
Il n'y a aucun problème. Les vaccins sont toujours sur le marché. En décembre, le Haut conseil de la santé publique a d'ailleurs réaffirmé les recommandations nationales d'utilisation, pour la France, de la vaccination contre l'hépatite B des nourrissons, des adolescents et des adultes à risque.

Selon des estimations, sur la vingtaine de millions de Français vaccinés contre l'hépatite B entre 1994 et 1998, 1 300 ont subi des effets secondaires neurologiques, dont 1 000 des scélroses en plaques. C'est peu et énorme à la fois...
Ce qu'il faut comprendre sur la question de la tolérance de la vaccination vis-à-vis de la sclérose en plaques, c'est que la question n'est survenue qu'en France, alors qu'il y a plus d'une centaine de pays qui ont des programmes de vaccination contre l'hépatite B. De plus, de nombreuses études ont été réalisées et aucune d'entre elles n'a montré de lien de causalité entre cette vaccination et la sclérose en plaques. En fait, le problème de la vaccination, c'est une question de coïncidence : on vaccine des adultes jeunes, surtout des femmes. Or, la sclérose en plaques revient préférentiellement chez les femmes jeunes. Donc, en réalité, ce sont des coïncidences entre la mise en place d'un programme de vaccination et une pathologie qui préexiste à la vaccination, et dont certains cas se déclarent concomitament à la vaccination.

Est-ce un coup dur pour Sanofi ?
Evidemment que pour nous, ce n'est pas une situation facile d'avoir à se justifier de la mise sur le marché de vaccins qui sauvent des vies. La maladie en France, c'est quand même 300 000 porteurs chroniques, 1 000 à 1 300 décès chaque année et, selon l'Institut de veille sanitaire, la moitié des cas d'hépatite B auraient pu être prévenus par la vaccination. Donc, c'est plutôt l'impact que peut avoir ce genre d'épisode sur la volonté et le bien-fondé de se faire vacciner, qui est délétère.

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