Au département, le PS vote Modem

Interrogé sur la possibilité d'une alliance Modem-PS, Rivalta répond en effet : "Il faut regarder ce qui se passe au Grand Lyon. Gérard Collomb devra ouvrir son exécutif au Modem...Si Michel Mercier, et lui seul, est candidat à la présidence, nous voterons pour lui... cela sera bien compris".
L'annonce n'aura surpris personne. Mercier a toujours mis en avant ses excellents rapports avec Rivalta, pour signifier aux UMP qu'il n'avait pas forcément besoin d'eux. Pour Michel Mercier, "l'autonomie" politique proclamée de l'UDF-Modem est avant tout synonyme d'opportunisme politique. Si l'UMP obtient plus d'élus que le groupe UDF-Modem, Dominique Perben ou Michel Havard pourraient légitimement revendiquer la présidence du Conseil général. Dans ce cas, Michel Mercier envisage une alliance avec la gauche pour conserver son fauteuil. La position charnière de l'UDF lui permettrait ainsi de garder le département alors que son parti aurait perdu les élections et ne représenterait plus que le troisième groupe au sein du conseil général...
Cette situation pose néanmoins un problème de taille : où est passée la démocratie ? Tout le monde en effet n'est pas forcé d'apprécier la politique menée par Michel Mercier au Conseil général. Les Rmistes qu'il a contraint à faire les vendanges, par exemple... Problème, aucun bulletin de vote ne garantit une alternative. Dans ces conditions, on se demande même pourquoi on appelle les électeurs aux urnes : ils peuvent élire un conseiller général PS, UMP ou Modem, ça ne changera rien, au final Michel Mercier devrait rester Président... Le débat démocratique n'est d'ailleurs pas la priorité des principaux acteurs de ce scrutin, qui ne se sont pas fatigués à présenter de vrais projets aux électeurs.

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