Frédéric Lerner au Transbordeur

Mêmes facilités mélodiques un peu répétitives, mimétisme de la voix, et ce qu'il faut de cheveux en plus et de charme ténébreux pour plaire aux jeunes filles comme aux belles-mères du nouveau siècle.

2008 : Le concept de gendre idéal a vieilli et l'heure est au freak chic : bad boy à la Julien Doré ou créature hybride (même si on ne sait pas exactement de quoi) à la Christophe Willem. Et comme Goldman, de plus en plus rare, est déjà un peu ringard, son remplacement n'est pas urgent... Frédéric Lerner, qu'on a un peu perdu de vue en route, en fait l'amer constat. Déjà, parce qu'après son improbable passage au Transbordeur, il entamera une tournée, certes... mais des casinos. Pas les supermarchés, heureusement, mais quand même. Ensuite et surtout parce que son troisième disque sent le sapin, façon Illusions perdues : un titre d'album, Ca passe ou ça casse, qui sonne comme une dernière chance, et un single, Plus Là, qui n'y croit déjà plus. "Avoir eu le premier rôle et plus rien aujourd'hui", confie Lerner-Rubempré. Les autres titres, perdus pour le showbiz, sont à l'avenant, masqués sous la bluette : Sans moi, Ça fait mal, Le violon pleure ou Besoin de vous. Comme une adresse à ce public jadis plus aimant. Il n'y aurait pas d'amour, seulement des preuves d'amour. Pas guère non plus d'auteur, seulement des droits d'auteurs.

Frédéric Lerner. Samedi 29 mars au Transbordeur, 3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne. 04 72 43 09 99 ou www.transbordeur.fr

Kevin Muscat

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