Retour sur une erreur de casting.
Sa rigidité et son humour particulier
Dès son arrivée à Lyon, Alain Perrin va se distinguer et se mettre à dos une partie de l'effectif lyonnais. Avec son humour particulier et sa façon très spéciale de mener ses entraînements (Perrin aime bien arrêter les actions en cours de jeu et donner sans cesse des consignes), certains joueurs ne vont guère apprécier sa façon de s'y prendre. Lors de la Peace Cup en Corée du Sud, la résistance va s'organiser au sein du groupe. Grégory Coupet et Cris vont être chargés par leurs coéquipiers de faire comprendre à Perrin que les joueurs n'acceptent pas son mode de fonctionnement. L'ancien entraîneur de Sochaux va tenter de corriger le tir, mais le mal est fait. Après les joueurs, c'est avec une partie de son staff que les choses vont se gâter. Robert Duverne et Joël Bats n'apprécient guère que Perrin souhaite tout contrôler sans les consulter. Voyant le staff technique olympien se déchirer, Jean-Michel Aulas sera obligé d'intervenir pour calmer les esprits des uns et des autres.
Un système de jeu en question
Ayant fait travailler durant quelques mois son équipe dans un système de jeu en 4-4-2, (c'est dans ce système que Lyon a remporté la Peace Cup) Alain Perrin va finalement renoncer et conserver le 4-3-3 à la lyonnaise. Finalement, beaucoup de bruit pour pas grand chose et surtout cela démontre que l'entraîneur lyonnais n'a pas eu le cran d'aller au bout de ses idées.
Son manque de charisme
Cette anecdote racontée par un joueur qui a souhaité garder l'anonymat se déroule au lendemain d'une défaite en championnat. Les joueurs se changent dans le vestiaire et s'attendent à subir une grosse remontrance de la part de leur entraîneur, d'autant que la vieille, le niveau de l'équipe a été catastrophique. Au lieu de ça, Alain Perrin débarque et présente ses excuses à ses joueurs. "Les gars, ne vous inquiétez pas, vous n'avez rien à vous reprocher. Cette défaite, ce n'est pas de votre faute, mais de la mienne". Un aveu de faiblesse qui en dit long sur les méthodes employées par le coach rhodanien. Après cet épisode, Alain Perrin sera décrédibilisé aux yeux de son équipe. Autre péripétie dans le vestiaire lyonnais, au lendemain de la cuisante défaite à Barcelone (lors de ce match, Alain Perrin va préférer aligner Nadir Belhadj au lieu de Grosso) Fabio Grosso refusera de saluer et de serrer la main de son entraîneur. Perrin ne bronchera pas.
Sa relation avec les médias
Jeudi dernier, lors de la conférence de presse d'avant match (Strasbourg / OL) à la question d'un confrère : "Est-ce que vous sentez un soutien total autour de votre personne ?" Alain Perrin répond : "Depuis quand ? Cela n'a jamais été le cas ! Cela ne change rien ! Il n'y a rien de neuf sous le soleil lyonnais !" Quelques minutes plus tard, l'entraîneur lyonnais va retourner sa veste en indiquant qu'il ne visait pas la direction du club. "Ca se passe très bien avec Bernard (Lacombe), le président m'appelle tous les jours. Il n'y a qu'après Barcelone où je me suis fait attaquer. En revanche, je n'ai jamais été soutenu par les médias. J'ai un dossier de presse complet là-dessus." Déclarations surprenantes, car jusqu'à présent, on ne peut pas dire qu'Alain Perrin était en conflit avec la presse lyonnaise. Bien au contraire. Dès ses premières conférences de presse, il a su intelligemment être disponible avec les médias en prenant à chaque fois le soin de répondre à toutes les questions des journalistes. En même temps, après avoir supporté deux ans le grincheux et lunatique Gérard Houllier, il paraissait difficile de trouver pire.
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