La bicyclette bleue

Comédie. France. 1h30

Retransmis sur grand écran en haute résolution et son stéréo numérique au Pathé Bellecour, le match de coupe d'Europe qui opposait l'équipe de France à celle des Pays-Bas a laissé peu de place au suspens malgré une prestation légèrement rehaussée depuis le premier épisode de la série contre la Roumanie.

Ca mouline sévère chez les bleus. Soucieux de se renouveler, Raymond Domenech, sous le feu des critiques suite au premier match contre la Roumanie (0-0), décide de donner un peu de sang neuf à l'équipe de France pour cette rencontre qui l'oppose à une équipe des Pays-Bas en pleine confiance après sa victoire 3 à 0 contre l'Italie. En modifiant légèrement le casting avec l'arrivée dans le 11 de départ d'Evra, Henri et Govou en lieu et place d'Abidal, Benzema et Anelka, le sélectionneur pense sans doute faire taire les critiques. Invraisemblance du scénario, plus offensive, l'équipe de France, en manque de confiance, n'a su concrétiser ses occasions ni endiguer celles de son adversaire plutôt très en jambes. Un pénalty non sifflé pour les bleus sera d'ailleurs le point culminant de cet effroyable récit. La machine ensuite déraille et le bloc défensif explose, faute à la méforme des anciens, Thuram et Sagnol en tête, trop vieux pour leurs rôles. Autre erreur de casting, Malouda, très peu en vue est finalement (enfin) rappelé sur le banc à la 60e minute. Le joueur de Chelsea restera dans les mémoires pour sa passivité sur le premier but, ses ballons perdus et pour une passe en bicyclette qui aurait pu se révéler décisive si Henri n'avait pas catapulté son lobe dans les tribunes. Maîtrisant l'art du remplacement inattendu, Domenech lance alors le jeune Gomis dans l'arène. Un peu trop vert pour ce niveau, sans aucune expérience internationale, le stéphanois n'a pas su exister. Un Benzema (soyons chauvin) eût été plus à même de se créer des occasions. Entre popcorn et buts stratosphériques de l'équipe hollandaise, le public se remémore alors le scénario catastrophe de la coupe du monde 2002 : la sortie par la petite porte d'une équipe de France définitivement impuissante devant la cage. Résultat : la France en met 1 et s'en prend 4. Triste spectacle pour les amoureux de thrillers au rasoir qui devront se contenter d'une comédie dramatique de très mauvais goût. Ce qu'on appelle dans le jargon footballistique : une belle branlée.

3e volet des aventures de Raymond D. aux pays des Helvètes.
Italie-France. Mardi 17 juin à 20h45 au Pathé Bellecour, 79 rue de la République, Lyon 2e.

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