Hier, le vice-président du FN Bruno Gollnisch a même présenté sa démission, qui a été refusée par le patron, Jean-Marie Le Pen. L'intéressé a accepté d'expliquer ce qui s'est passé à lyoncapitale.fr.
Lyon Capitale : Suite aux dissidences de certains de vos amis (Carl Lang, Jean-Claude Martinez...), vous avez présenté votre démission hier au bureau politique du FN, qui a été refusée. Vous aviez besoin d'être "rassuré" comme l'interprète Marine Le Pen ?
Bruno Gollnisch : En quelques sortes oui. Mon point de vue comportait certaines divergences avec Marine et Jean-Marie Le Pen. Il me semblait normal de présenter ma démission.
C'est un geste de fidélité ?
C'est un geste de parfaite correction en tout cas. Le vice-président d'un parti doit être en parfaite harmonie avec le président. J'ai essayé de réconcilier des gens qui sont par ailleurs des amis. C'est un échec. Dans ces conditions, ma démission était naturelle.
Carl Lang dénonce une "purge politique" orchestrée par Marine Le Pen et estime que vous êtes "le dernier sur la liste"...
C'est un peu plus complexe comme ça. Mais j'estime par correction que c'est dans les instances internes du parti que je dois faire mes remarques. Je n'ai pas à les étaler en public, tant que ce n'est pas absolument nécessaire.
Ces départs vous affaiblissent-ils ?
Certainement.
Mais vous restez candidat à la succession de Jean-Marie Le Pen ?
Tout à fait.
Alors quelle est votre stratégie face à Marine Le Pen, qui semble aujourd'hui prendre la main sur le parti ?
Ça, vous me permettrez de la garder pour moi.
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