Ce plan, " stratégique pour les années à venir ", doit permettre le développement des éco-industries françaises - celles qui touchent à l'environnement.
Parmi les mesures phares, l'Etat a prévu de financer à hauteur de 30 millions d'euros les " produits compétitifs et rapidement commercialisables " que les petites entreprises françaises pourraient développer dans les domaines de lutte contre les pollutions locales (eau, air, déchets...). Ces 30 millions d'euros s'ajoutent aux 60 autres déjà programmés dans le secteur des éco-industries. Luc Chatel et NKM ont également lancé l'idée de contrôles, par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), sur l'étiquetage CO2 des voitures, la performance énergétique des fenêtres, les lampes et les ampoules, les peintures, les revêtements de sol car " l'affichage est un motif de décision d'achat " .
Les deux secrétaires d'Etat ont poursuivi en annonçant que la France allait s'engager dans de "grands paris industriels " (photovoltaïque, éolien off-shore, captage et stockage du CO2), allait industrialiser des filières qui constituent " les principaux gisements énergétiques et environnementaux " (valorisation de la biomasse, efficacité énergétique, déchets) et consolider le leadership des entreprises françaises de l'environnement (eau, préservation des milieux naturels et de la biodiversité).
'Révolution verte'
" L'Etat a un rôle majeur à jouer " a conclu Luc Chatel. " Nous devons profiter de la crise pour orienter nos investissements vers la filière des éco-industries', 'cette révolution verte' a renchéri Nathalie Kosciusko-Morizet.
Aujourd'hui, les éco-industries en France pèsent 60 milliards d'euros et emploient 400 000 personnes. A l'horizon 2020, un potentiel de 50 milliards d'euros et 280 000 emplois supplémentaires est attendu. " Si la France ne développe pas sur son territoire les industries correspondantes, elle passera à côté de la moitié des nouveaux emplois et de l'essentiel du potentiel à l'export'. Et du défi du XXIe siècle : le réchauffement climatique que 53% des Français estiment être le risque le plus préoccupant (contre 20% en 2002)*.
A 13h45, le Grand Lyon et la région Rhône-Alpes dévoileront leur programme sur les 'cleantechs'** ou comment 'devenir d'ici cinq ans une référence cleantech en Europe'.
* sondage Ifop pour Le Monde paru en juillet 2008.
** techniques et services industriels qui utilisent les ressources naturelles, l'énergie, l'eau, les matières premières avec une perspective d'amélioration importante de l'efficacité et de la productivité.