Cité en tant que grand témoin par les parties civiles, le très médiatique Bernard-Henri Lévy n'a pas fait dans la demi-mesure. 'Un crime peut-il être qualifié de raciste lorsque son auteur n'appartient pas à une association ou à un groupuscule raciste, ma réponse est oui. Pour la société française, il est important que la question soit posée, l'hypothèse envisagée. Ne pas poser la question du racisme serait un déni de justice'. Et d'ajouter : 'Les grands criminels racistes du XXe siècle ont toujours nié leur racisme. C'est une règle théorique absolue'.
Les propos du philosophe vont faire bondir Hervé Banbanaste, l'un des avocats de Garcia. 'C'est un véritable amalgame que vous êtes en train de faire. Vous rendez-vous compte que cet emballement médiatique pourrait conduire à la condamnation d'un homme. Que faîtes-vous de la présomption d'innocence ?', questionne l'avocat lyonnais. 'Quand la victime est morte, à peine pleurée par les siens et qu'on connait le coupable, j'avoue que j'ai peut-être tendance à oublier cette présomption d'innocence', a répondu de haut BHL. Interrogé à son tour, Jean-Marie Garcia n'admet pas qu'on le fasse passer pour un raciste. 'Je suis attristé par les propos de Monsieur Bernard-Henry Lévy. C'était un homme que j'admirais, pour ce qu'il a fait pour Sarajevo. De l'entendre parler de moi en disant que je suis raciste, quelle déception !'. Le verdict est attendu vendredi en début d'après-midi.
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