Ainsi, en fonction de l'établissement désigné le montant total de la facture, pour une offre similaire, peut varier de 351% en métropole.
En Rhône-Alpes, pour un petit consommateur, le service à la carte est plus avantageux que le package (c'est à dire une " offre globalisée de produits et services permettant de couvrir l'ensemble des besoins d'un client "). La banque qui propose les tarifs les plus concurrentiels est le crédit agricole sud Rhône-Alpes (coût annuel de 44€). Pour un couple actif, le package reste la solution la plus économique avec le coût le plus faible à la Banque Postale (coût annuel de 152,04€). Enfin, pour un couple boursicoteur le package est globalement plus intéressant, mais la formule à la carte peut parfois s'avérer moins chère, c'est par exemple le cas au crédit agricole Centre-est qui reste le plus attractif (coût annuel de 521,85€) si l'on opte pour une tarification à la carte. Les offres minimales proposées en Rhône-Alpes sont sensiblement moins élevées que la moyenne nationale, et c'est La banque Postale qui présente les meilleures prestations au niveau national.
TOP 3 des banques les moins chères en Rhône-Alpes
Profil : Petit Consommateur
Crédit Agricole Sud Rhône-Alpes
coût annuel : 44,00€
Caisse d'Epargne Loire Drôme Ardèche
coût annuel : 45,24€
La banque postale
coût annuel : 46,00€
Profil : Couple actif
La banque postale
coût annuel : 152,04€
CIC Lyonnaise de banque
coût annuel : 176,70€
LCL
coût annuel : 184,82€
Profil : Couple boursicoteur
Crédit agricole centre-est
coût annuel : 521,85€
La banque postale
coût annuel : 538,82€
LCL
coût annuel : 545,00€
Et à l'échelle nationale ?
Bien que le contexte actuel s'avère peu favorable au développement économique, que le consommateur se rassure, les tarifs 2009 n'augmenteront pas de manière significative. En effet, les grilles tarifaires des banques ont été établies avant la crise.
Ce qui ressort de cette enquête est l'important fossé qu'il existe entre les offres en métropole et celles existantes en Outre mer. Un écart impressionnant, puisqu'en DOM TOM un résident peut, pour une même offre, constater une différence de 673% en fonction de la banque désignée, soit un chiffre qui varie de 41€ à 276€. Pour la métropole française, ce taux se réduit à 351%.
Des différences souvent liées à une mauvaise orientation des clients concernant le rapport fait entre leurs dépenses et leurs revenus. En effet, la tarification à la carte est quasiment toujours moins onéreuse que celle du package, ce dernier étant pourtant très utilisé. Par exemple, pour le petit consommateur le choix d'un package lui assure un surcoût de 129% à la Banque Populaire Rives de Paris. En revanche pour un couple actif la souscription à un package au CIC est avantageuse, lui offrant un bénéfice de 64 euros. Alors pourquoi les banques continuent-elles de proposer des packages lorsque cette offre est inadaptée ? Tout simplement parce que cette formule assure à la banque une fidélité grâce notamment au principe de reconduction annuelle implicite.
Pour lutter contre le renouvellement implicite à une offre inadéquate, un récapitulatif annuel des frais est dorénavant rendu obligatoire depuis fin janvier. Il assure une transparence des actions faites et des coûts engendrés par la gestion de son compte bancaire. Il rend donc plus facile la comparaison des offres tarifaires des banques concurrentes. Une avancée donc, pour les clients et associations qui voient leur demande concrétisée.
Ophélie Deleuze
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